Festival de Gerardmer : Blood quantum
Canada, 2019
De Jeff Barnaby
Scénario : Jeff Barnaby
Avec : Forrest Goodluck, Kiowa Gordon, Michael Greyeyes
Photo : Michel St-Martin
Musique : Jeff Barnaby, Joe Barrucco
Durée : 1h35
Les morts reviennent à la vie aux abords de la réserve micmaque de Red Crow, à l’exception des autochtones qui semblent immunisés contre cette épidémie. Devant la menace grandissante, Traylor, le shérif de la communauté, doit protéger la petite-amie enceinte de son fils et les habitants de la réserve, mais aussi gérer la vague de réfugiés blancs qui viennent se mettre à l’abri...
QUANTUM OF ÇA LASSE
À chaque cuvée de Gérardmer, son film de zombies (ou d’infectés en l’occurrence) et sa tentative d’apporter un peu de fraîcheur dans le genre. Dans un premier temps, celle de Blood Quantum ne démérite pas, l’approchant déjà par le biais d’un décor original : une réserve de natifs américains. En effet, la proposition de Jeff Barnaby part d’un postulat dont la portée politique est inscrite directement dans le texte : au bout d’une vingtaine de minutes d’exposition plutôt efficaces, il est révélé que seul les natifs américains sont immunisés face à l’épidémie. Malheureusement, alors que le réalisateur voit son film comme un commentaire sur le colonialisme, le traitement ne dépasse jamais ce simple point de départ, n’en faisant rien d’autre qu’un prétexte permettant de dérouler un amas de clichés dramaturgiques servis par des acteurs semblablement amateurs. Par conséquent, le spectateur ne pourra se satisfaire que des quelques mises à mort gores réjouissantes mais c’est bien peu pour tenir 95 minutes qui ont rarement paru aussi longues.