Blood and Bones

Blood and Bones
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Blood and Bones
Chi ho tone
Japon, 2004
De Yoichi Sai
Scénario : Yoichi Sai, Wui Sin Chong, Sogil Yan
Avec : Hirofumi Arai, Takeshi Kitano, Mihoko Suino, Kyoka Suzuki, Tomoko Tabata
Photo : Takeshi Hamada
Musique : Taro Iwashiro
Durée : 2h24
Sortie : 20/07/2005
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En 1923, Kim Shunpei quitte la Corée pour trouver une vie meilleure à Osaka. Sa soif de réussite et ses accès de violence se systématisent au fil du temps. Sa famille, ses maîtresses et ses employés sont les premiers à en pâtir.

A FEU ET A SANG

Blood and Bones ne fera pas de vieux os. La sage reconstitution historique patine dans une mélasse de violence conjugale et de râles ininterrompus. L'ébullition politique, le déracinement et les ressentiments liés à une terre d'accueil divisée ne réhabilitent pas davantage la chronique familiale. Peu regardant sur sa galerie de bras cassés, Blood and Bones n'a qu'un seul attrait (ici, il s'agirait plutôt d'une curiosité perverse), la présence de Takeshi Kitano en patriarche tout-puissant et satyre indéboulonnable. Fossoyeur redouté d'une famille porte-poisse, l'acteur-réalisateur plonge tête la première dans un jeu de massacre vain et complaisant. Blood and Bones obéit à une mécanique morbide bien arrimée, une succession de coups et blessures, viols, suicides, crises de nerfs ponctuée de dialogues patauds et de trèves artificielles. Autour d'un vieillard impénitent, Yoichi Sai tâte les entrailles purulentes d'une communauté damnée. Ce qui aurait pu faire l'objet d'une fascinante descente aux enfers tourne à la surenchère grotesque. Principales victimes de cette dégringolade, les femmes subissent plus qu'elles n'existent, collectionneuses d'hématomes, jouets dérisoires écartelés les uns après les autres. Assoiffé de réussite, Kim Shunpei n'a de cesse de courir après un héritier masculin; Yoichi Sai couvre bien soixante ans de règlements de compte pour l'aider à y parvenir. Mais la mascarade a tout broyé sur son passage, famille et progéniture ont perdu toute consistance. Blood and Bones manque définitivement de chair.

par Danielle Chou

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