Blindés
Armored
États-Unis, 2009
De Nimrod Antal
Scénario : James V. Simpson
Avec : Matt Dillon, Laurence Fishburne, Amaury Nolasco, Jean Reno, Columbus Short, Skeet Ulrich, Milo Ventimiglia
Photo : Andrzej Sekula
Musique : John Murphy
Durée : 1h28
Sortie : 13/01/2010
Après la mort de ses parents, Ty rentre d'Irak où il était soldat pour s'occuper de son petit frère. Pour faire face aux factures, il accepte de travailler comme convoyeur de fonds pour la société qui employait son père. Au dernier jour de sa période d'essai, Ty se voit proposer par Cochrane, son chef d'équipe, de voler les 42 millions de dollars qu'ils doivent bientôt transporter. Le plan est aussi simple que génial : pas d'armes, pas de victimes, pas de violence, et aucune preuve. Toute l'équipe est dans le coup. D'abord réticent, Ty finit par accepter. Le jour J, le plan se déroule sans accrocs, jusqu'à ce qu'un imprévu fasse tout déraper.
LES CONVOYEURS ATTENDENT
En bon petit soldat, Nimrod Antal construit son parcours hollywoodien de manière propre et sans bavures en passant du petit film de genre, Motel, à ce Blindés à la production un peu plus solide. C’est vrai qu’il lui fallait bien ce genre de véhicule à la fois test et récréatif avant de se retrouver aux commandes du futur blockbuster Predators et de tenter de se faire une place au soleil. Solide moment de détente du dimanche soir, ce caper movie ne vaut le coup d’œil que pour son rythme qui ne faillit jamais et son casting de bonnes gueules qui apportent le seul véritable point de consistance de cet ensemble terriblement anodin. Et il ne faudra pas lui en demander plus. Car même s'il possède au moins l'avantage de ne pas nous faire le coup du lapin dans le chapeau ou d'utiliser les sempiternels twists de dernière minute, sa structure on ne peut plus classique et sans aucune surprise ne permet pas à ce Blindés d'obtenir le relief nécessaire à sa future survie. Film Kleenex diront certains ? Pas forcément, tant il y à fort à parier qu’une petite et honnête carrière risque de lui arriver dans les vidéoclubs. Mais pour un peu plus de punch et d’audace, préférez (re)voir l'excellent Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief, autrement plus efficace et aiguisé que ce film malheureusement trop lisse.