Bleu d'enfer
Into the Blue
États-Unis, 2005
De John Stockwell
Scénario : Matt Johnson
Avec : Jessica Alba, Josh Brolin, Scott Caan, James Frain, Ashley Scott, Paul Walker
Photo : Shane Hurlbut
Musique : Paul Haslinger
Durée : 1h50
Sortie : 09/08/2006
New Providence, Bahamas. C'est là que vivent Jared et Samantha. Et c'est dans ce paradis que débarquent Bryce Dunn, le meilleur pote de Jared, et sa copine de la veille, Amanda Collins. Mais ce paradis tourne à l'enfer quand, au cours d'une plongée, les quatre complices tombent sur les restes d'un vieux galion espagnol et, un peu plus loin, sur l'épave plus sinistre d'un DC3 bourré de drogue. Commence alors une course contre la montre pour Jared afin de s'attribuer la découverte du navire naufragé avant son rival Derek Bates.
LES PIRATES DES CARAÏBES
Bleu d’enfer aurait pu être la définition même de ce que doit être un petit film d’été sans autre ambition que divertir: un scénario convenu mais qui se laisse suivre, une chasse au trésor, des décors paradisiaques, des héros tout ce qu’il y a de plus hot et une musique dans l’ère du temps. En quelques mots, des vacances de rêve sur celluloïd. Mais à trop vouloir tirer sur la corde du thriller dépaysant et à essayer d’intéresser, plus que de raison, le spectateur à cette histoire de trafic aquatique, le film s’éternise et s’enlise sans cesse pour ne jamais réellement décoller, en dehors de quelques séquences sous-marines sexy mais répétitives. Et l’on a vite fait de se retrouver avec un simple enchaînement de séquences se résumant à un banal "plongée, danger, remontée, dilemme". Et même si de temps à autre John Stockwell (Blue Crush, 2002) tente de raviver la flamme de son film par quelques jolis plans sur les non moins jolis postérieurs de Jessica Alba et Ashley Scott ou les torses bombés de Paul Walker et Scott Caan, ces quelques rares moments de tendresse dans un monde de brutes ne suffisent pas à faire remonter le film à la surface. À la limite on observera peut-être un petit regain d’intérêt lors du climax final, quand le sang y coule plus que l’on ne pourrait le croire, mais c’est bel et bien là le dernier moment d’éveil d’une histoire manquant terriblement d’oxygène.