Black\White
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Guess Who
États-Unis, 2005
De Kevin Rodney Sullivan
Scénario : David Ronn, William Rose, Jay Scherick, Peter Tolan
Avec : Ashton Kutcher, Bernie Mac, Zoe Saldana, Judith Scott, Kellee Stewart, Hal Williams
Photo : Karl Walter Lindenlaub
Musique : John Murphy
Durée : 1h45
Sortie : 03/08/2005
Issue d'une famille afro-américaine, Theresa va passer le week-end chez ses parents pour fêter leur anniversaire de mariage. Elle en profite pour leur présenter son fiancé, Simon. Mais elle ne leur a pas précisé que celui-ci était blanc, ce qui n'est pas du goût de son père…
WHITE SPIRIT
En 1967, accepter Sidney Poitier comme fiancé de leur fille était un véritable challenge pour Spencer Tracy et Katharine Hepburn. En pleine révolution sociale et sexuelle, le film se voulait à la fois léger mais sérieux, mettant le doigt sur un problème bien réel. En 2005, les mœurs ont évolué et l'on se rend compte que l'intégration n'est pas à sens unique. Un remake inversé est donc décidé, mais devient une comédie à mi-chemin entre le Bernie Mac Show et Mon beau-père et moi. Le film s'avoue dès le départ une comédie romantique finalement classique, pour ne pas dire déjà-vue. Soit. Les deux acteurs masculins semblent promettre tout de même une bonne partie de rigolade, et se révèlent chacun cloisonné dans son rôle pas très drôle. Ainsi, tandis que Bernie Mac, pourtant une valeur sûre de la comédie aux Etats-Unis, se borne à faire les gros yeux et force sur l'accent afro, Ashton Kutcher est parfait en grande asperge quasi-inexistante. De plus, si une scène choisit la voie de la dérision pour se moquer du racisme, elle tombe très vite à l'eau et n'est pas à la cheville de l'affrontement entre Queen Latifah et la grand-mère de Bronx à Bel Air. Certes la prévisibilité est de mise dans ce genre de film, et l'histoire forcément simplissime, mais ce n'est pas une raison pour se contenter de se faire succéder des scènes sans véritable liant. De plans trop longs en répliques moins piquantes qu'un chatouillis, le métrage sombre dans l'ennui et la fin, non pas espérée puisque attendue, en perd presque tout intérêt.
