Black Serenade

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Black Serenade
Tuno Negro
Espagne, 2001
De P.L. Barbero
Scénario : P.L. Barbero
Avec : Patxi Freytez, Fele Martínez, Eusebio Poncela, Jorge Sanz, Maribel Verdu
Durée : 1h32
Sortie : 01/01/2001
Note FilmDeCulte : ***---

Les Ménestrels font partie de la tradition estudiantine espagnole. Ce sont des genres de chorales masculines jouant de la mandoline. Une vieille légende parle de Ménestrels Noirs qui, durant le 16ième siècle, tuaient d'autres Ménestrels pour éliminer la concurrence. En ce temps-là, ils jouaient pour payer leurs études. Voilà que cette légende resurgit lors de différents meurtres sur différents campus, le meurtrier semblant choisir ses victimes par internet sous le nom de "Tuno Negro" (= Ménestrel Noir)...

Ce long résumé pour un film finalement assez simple dans sa conception, en dehors de tout le bric-à-brac religieux tissé autour. Le film pourrait se résumer à ceci: un "slasher espagnol religieux à l'humour noir".

Un slasher car l'hémoglobine coule à flot, et même un peu trop d'ailleurs. Espagnol car l'endroit (Salamanque) et le sujet dans sa large définition (Ménestrels Noirs) sont typiques de l'identité d ce pays. On pense en certains points à Scream,entre autres quand les étudiants essayent de faire le profil du tueur sans s'exclure.

D'un intérêt plastique évident, pas seulement pour le physique de l'actrice principale, Silke (très grande star en son pays grâce à une série télévisé comparable à "Friends"), ou celui d'autres créatures légèrement habillées, mais pour le décor gothique réussi, car Salamanque est quasi un personnage en soi.

On peut néanmoins reprocher au scénario que les ficelles qui amènent le film d'un point A à un point B manquent de subtilité. En fait, elles sont tellement grosses que cela en devient drôle. A l'image des effets spéciaux qui sont légèrement bidons, spécialement et de façon assez flagrante à la fin. Mais le film est parsemé d'un humour bienvenu, et ne se prend pas au sérieux, et c'est ce qui le sauve d'un nanaresque qui n'est pas loin. Car à plusieures reprises il y a de la tricherie dans le temps: par exemple, au moment où l'on pourrait supposer que le tueur a donné son deuxième coup de couteau, on retrouve 3 cadavres ensanglantés (non, non, il y a pas d'ellipse). Les réalisateurs ont privilégié le rythme à la crédibilité et cela passe comme une lettre à la poste.

Les acteurs sont tous très bons (en dehors de Silke, il y a aussi Fele Martinez, déjà vu dans Tesis et El arte de morir) et le décor est fabuleux, le tout est de ne pas regarder ce film avec un oeil trop sérieux et trop critique, et se laisser emporter par un humour évident.

par Yannick Vély

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