Black Ice

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Black Ice
Musja Jää
Finlande, 2008
De Petri Kotwica
Scénario : Petri Kotwica
Avec : Philipp Danne, Ria Kataja, Outi Mäenpää, Sara Paavolainen, Martti Suosalo, Ville Virtanen
Photo : Harri Räty
Musique : Eicca Toppinen
Durée : 1h40
Sortie : 30/11/1999
Note FilmDeCulte : ***---
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Saara vient de découvrir que son mari Leo a une liaison avec l'une de ses étudiantes, Tuuli. Elle apprend que la jeune femme donne des cours d’arts martiaux et s’arrange pour fraterniser avec elle sous une fausse identité. Petit à petit, elle gagne sa confiance et la manipule à son bon vouloir pendant qu’elle fait croire à son mari qu’elle a un amant. Son plan de revanche se met en place jusqu’à un certain soir ou elle perd le contrôle de la situation et devra faire face aux conséquences.

LA VENGEANCE EST UN PLAT QUI RESTE EN TRAVERS DE LA GORGE

Black Ice est le second film de Petri Kotwica après Homesick. Le réalisateur finlandais trace le portrait d’une femme bafouée qui cherche à se venger de l’infidélité de son mari tout en y ajoutant des éléments tirés du thriller, qui donnent une touche de suspense au film. Les dialogues sont réduits pour se concentrer sur les visages des acteurs, reflets des émotions des personnages, utilisant pour se faire le grand angle afin d’« aller sous la peau». Au fil du film, les protagonistes se dévoilent et il apparaît vite qu’aucun n’est innocent et qu’ils se retrouvent tour à tour dans le rôle du bourreau ou celui de la victime. Alors que les mensonges s’accumulent, les rôles s’échangent jusqu’à ce que la situation explose… et que le bât blesse. En effet, si l’évolution de la situation suit des chemins toujours plus improbables, mais finalement justifiés, la fin du métrage voit le bel équilibre difficilement acquis s’écrouler. A ce scénario trop inventif, le film donne un écrin parfait. Que ce soit les décors ou encore les costumes, l’habillage visuel du film est en parfaite symbiose avec l’exigence et la sophistication du récit alors que la bande-son n’est pas en reste, laissant le vent et autre bourdonnement d’insecte invisible se mêler à la musique atypique d’Eicca Toppinen. Les acteurs sont également au diapason avec en tête la belle interprétation d’Outi Mäenpää (Saara), visage familier pour les fans d’Aki Kaurismäki, sans oublier Martti Suosalo et la nouvelle venue Ria Kataja. Un pari presque sans faute pour un Petri Kotwica à suivre.

par Carine Filloux

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