Bambou
France, 2009
De Didier Bourdon
Scénario : Albert Algoud, Didier Bourdon, Michel Delgado
Avec : Pierre Arditi, Didier Bourdon, Anne Consigny, Anny Duperey, Virginie Hocq, Eddy Mitchell
Photo : Pascal Caubere
Durée : 1h37
Sortie : 08/07/2009
Alain, cadre dans une banque, souhaite avoir un enfant de sa femme, Anna. Celle-ci se verrait davantage en pianiste reconnue qu'en mère de famille. Tout bascule lorsque le couple recueille une petite chienne cocker, Bambou. Ayant réussi son audition, Anna part en tournée avec un chef d'orchestre de renommée internationale. L'éloignement accentue les différends du couple et les deux amants décident de faire un break. Alain se retrouve alors sans femme, ni bébé mais avec une petite chienne qu'il supporte difficilement. Leurs rapports conflictuels vont pourtant laisser place à une réelle complicité : dans sa traversée du désert qui va le conduire à quitter son travail, fréquenter des voyous et des lieux peu recommandables, Alain va également côtoyer les vétérinaires, services de la SPA et même un psy pour chien pour finalement réaliser que Bambou est probablement le dernier lien qui l'unit encore à Anna.
CHIENNE DE VIE
Ressortant sa panoplie du cinquantenaire qui remet sa vie en question à cause d’un élément perturbateur, Didier Bourdon retrouve donc une nouvelle fois les ficelles du conte social caché par la comédie, encore avec une histoire de couple comme tant d’autres, pour une chronique très naïve et sans réelle surprise. Humour propre et sans éclaboussure, jamais méchant ni réellement corrosif, la chanson est connue et seul le décor change. Et cette fois-ci place à un homme tellement mal qu’il explose, un homme plus agressif vis-à-vis de lui-même que vis-à-vis des autres, face à cette femme, clown blanc du moteur scénaristique, qui doit choisir entre sa carrière et sa vie privée, le tout avec un chien jouant le catalyseur de l’histoire. Entre petites lâchetés du quotidien et grosses conséquences d’actes manqués, Bambou aurait plus tendance à jouer dans la cour du réussi 7 ans de mariage que du peu fameux Madame Irma et c’est tant mieux, le film permettant à l’ancien Inconnu de retrouver un ton doux amer qui lui sied quand même mieux que celui de gros lourdaud potache et obsolète. Alors même si cette fable illustrée pépère (sans non plus être plan-plan) a parfois tendance à un peu trop caricaturer ses situations et personnages, elle saura toucher une certaine tranche du public plus concerné par les histoires à la petite morale que par les grosses comédies poussives.