Ballistic

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Lorsqu’une mystérieuse femme kidnappe le fils de Robert Gant, un homme du gouvernement, le FBI fait appel à Jeremiah Ecks, ex-agent, retiré depuis la mort de sa femme. En réalité, cette dernière serait en vie et la kidnappeuse, nommée Sever, saurait aider Ecks.

BALIVERNES

Distribué en douce en plein été, Ballistic est un film qui pose des questions. D’où sort ce sous-film d’action produit par les spécialistes du genre, Franchise Pictures (Battlefield Earth, Driven, Get Carter, Mission Alcatraz, TerreurPointCom, et bientôt Mafia Love)? D’où sort ce réalisateur surnommé Kaos (et auteur d’un seul film auparavant, l’inédit thaïlandais Fah)? Comment a-t-il pu réunir deux acteurs reconnus à partir d’un scénario d’Alan McElroy (Halloween 4, Rapid Fire, Spawn)? De quel tiroir a-t-on ressorti Talisa Soto (ex-Bond girl apparue dans Mortal Kombat)? Et surtout, que pouvait-il aboutir d’une telle réunion de "talents"? La réponse: absolument rien. La présence d’Antonio Banderas et Lucy Liu a beau faire illusion, Ballistic n’est rien d’autre qu’un téléfilm déguisé en long métrage de cinéma alors qu’il ne mérite rien d’autre que les étagères du vidéo-club du coin et une jaquette digne du pire direct-to-video. On pouvait croire que Kaos était un réalisateur de pubs et/ou de clips et qu’il aurait pu être le prochain Michael Bay ou McG ou Marcus Nispel. Il n’en est rien. A l’exception d’un unique plan réussi mais très mal introduit (la caméra suit réellement un acteur qui tombe du haut d’un immeuble sur une voiture qui explose sous son poids), le talent est absent de ce film. Banderas cachetonne sans conviction, Liu est sexy (mais il ne faut pas en demander plus) et il faut croire que c’est le maquillage qui faisait tout dans Star Wars Episode I et X-Men, tant Ray Park est affligeant de nullité, même lorsqu’il fait ce pourquoi il est là, autrement dit se battre. De toute façon, la mise en scène sans relief aucun et le montage absolument catastrophique ne sont pas là pour arranger les choses. On retiendra également ces retrouvailles entre Banderas et sa femme devant un marsouin à l’air complètement niais (authentique). Rien à sauver, si ce n’est un plan.