Bad Santa
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Bad Santa
États-Unis, 2004
De Terry Zwigoff
Scénario : Glenn Ficarra, John Requa
Avec : Tony Cox, Lauren Graham, Bernie Mac, John Ritter, Billy Bob Thornton
Durée : 1h33
Sortie : 17/11/2004
Non content d’être un père noël de pacotille, Willie est en plus un arnaqueur à la petite semaine. Sa méthode: cambrioler le soir de noël avec son collègue nain-noir-elf le grand magasin qui l’emploie.
BAD BOY SANTA
Inutile de chercher des ponts entre Bad Santa et Ghost World, le film précédent de Terry Zwigoff, ils sont pratiquement absents. Ici, au lieu de dépeindre le portrait doucereux d’une adolescente, Zwigoff fait dans la gaudriole et la parodie. Le père noël se transforme en un individu minable, qui boit, rote, pète et baise tout ce qui bouge. Il est sale, il a des tendances suicidaires, pisse partout et n’a aucun état d’âme. C’est un bulldozer méchant, égoïste, minable absolu, trouvant une légère compensation sur sa déplorable existence qu’entre les jambes d’une fille facile. Interprété par un Billy Bob Thornton totalement déjanté, ce père noël trouvera un salut limité dans l’amour barré d’un gamin légèrement autiste. L’obstination bêta de l’enfant enfoncera certaines portes fermées de son esprit. Loin d’être uniquement une satire des films de noël à bons sentiments, Bad Santa se veut être une histoire totalement décomplexée, folle et grivoise dans laquelle le bon goût est traqué et pendu haut et court. Osant dépasser les limites généralement admises de la méchanceté et du politiquement incorrect, il se transforme en bouffée de fraîcheur instantanée. Irrévérence pour le bienséant et les conventions, c’est aussi un autre versant d’une Amérique volontiers aveugle sur ses propres paumés qu’offre Zwigoff et ses producteurs, les frères Coen. Ni mémorable, ni grandiose mais juste capable d’exploiter son idée de base, c’est pour Billy Bob Thornton que le public se déplacera, prouvant une fois de plus combien l’homme est à l’aise dans la comédie la plus noire.
