Aventures de Shark Boy et Lava Girl (Les)
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The Adventures of Shark Boy & Lava Girl in 3-D
États-Unis, 2005
De Robert Rodriguez
Scénario : Racer Rodriguez
Avec : David Arquette, Cayden Boyd, Kristin Davis, Taylor Dooley, Taylor Lautner, George Lopez
Durée : 1h32
Sortie : 17/08/2005
Max, un garçon de dix ans, s'invente un monde imaginaire pour échapper à la dureté de sa vie quotidienne. Shark Boy, un jeune métis mi-homme mi-requin, et Lava Girl, une fille ayant le pouvoir de faire fondre tout ce qu'elle touche, vont l'accompagner dans un voyage extraordinaire.
LES FILMS FAITS A LA MAISON
"A Rodriguez Family Movie". C’est ainsi que s’ouvre le deuxième long métrage de Robert Rodriguez à sortir sur les écrans cette année (après Sin City). Non content de multiplier les casquettes sur ses œuvres (sur celui-ci, il est à la fois scénariste, réalisateur, producteur, monteur, chef opérateur, compositeur et superviseur des effets spéciaux), l’auteur a invité toute la famille à participer aux Aventures de Shark Boy et Lava Girl. Outre sa femme Elizabeth Avellan, déjà productrice de tous ses précédents films, on retrouve au générique ses enfants Racer (auteur de l’idée originale et co-scénariste), Rocket (dans un petit rôle) et Rebecca (concepts additionnels, auteur de la chanson du générique de fin). L’entreprise toute entière a commencé sous forme de cadeau de la part du père à son fils Racer. On ne peut imaginer meilleur présent. Cependant, on peut aisément meilleur film. Après la sympathique mais déjà peu mémorable trilogie Spy Kids, Rodriguez s’attaque cette fois à l’univers des super-héros par le biais de l’imaginaire d’un jeune garçon. Néanmoins, contrairement à l’esprit décomplexé de ses précédentes séries B familiales, ce nouvel opus se limite au film pour enfants le plus simplet. Il était possible de revisiter les codes du genre tout en ciblant le film pour un jeune public, à l’instar des Indestructibles, ou encore explorer le thème des amis imaginaires comme s’en créent beaucoup d’enfants, mais le tout reste bien superficiel. De plus, comparé aux Spy Kids, l’exercice ne présente que rarement une inventivité au sein de son propre univers. Ajoutez à ça un humour bas de gamme, une chanson tout sauf indispensable, et des acteurs médiocres (George Lopez surjoue, David Arquette sous-joue, Shark Boy fait la gueule et Lava Girl sourit tout le temps) et vous obtenez un produit encore plus bâclé que les précédents. Au moins, Rodriguez a le mérite de ne pas ruiner une franchise préexistante suivie par de nombreux fans (comme Les Quatre Fantastiques) et n’utilise que très peu d’argent (30 millions de dollars de budget et 38 millions de recettes), tournant dans son propre studio situé dans sa ville natale, à Austin, Texas.
