Auberge rouge (L')

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A la fin du XIXème siècle, la sinistre auberge du Croûteux se dresse au milieu des sauvages montagnes du massif des Pyrénées. L'établissement est tenu par Martin et Rose, un couple d'aubergistes qui fait régulièrement assassiner par Violet - leur fils adoptif sourd muet - les voyageurs solitaires pour les détrousser. Par un soir d'orage, le bon père Carnus a sous sa responsabilité un adolescent qu'il doit conduire à un monastère perdu dans la montagne...

L'auberge Rouge : Bande annonceenvoyé par cineFA

THE FRENCH SWEENEY TODD

Gérard Krawczyk, réalisateur en chef des tristes productions de chez Europa Corp. (Taxi 2, 3, 4, Wasabi et Fanfan la tulipe), qui s'associe à trois membres du Splendid pour remaker Claude-Autant Lara et Fernandel? Attention ça promet du lourd (et sûrement de l'indigeste). D'ailleurs, même l'affiche nous le dit en affirmant que "le menu est mortel". Quelquefois, dans la salle de projection, on se sent bien seul. Démarre alors le générique et, oh surprise, une impression d'effort vient nous titiller la rétine. Comme si au travers de ce jeu d'ombres chinoises enrobé d'une musique elfmanienne qui nous montre la direction à suivre - celui du théâtre de Guignol -, Krawczyk cherchait à s'acheter une crédibilité en tentant d'emprunter certains codes du cinéma de Tim Burton, le côté baroque et gothique en moins. Bien sûr, la rencontre de ces deux réalisateurs n'apparaît pas comme évidente, mais c'est bien de ce côté-là qu'il faut pourtant chercher l'une des influences premières de cette Auberge rouge. Néanmoins calmons très vite ces ardeurs. Car après cet efficace générique, Krawczyk ne garde du réalisateur de Burbank qu'une certaine atmosphère et préfère tourner son film vers le vaudeville bien de chez nous, avec des situations, des décors carton-pâte et une gestion de l'espace qui conviendraient mieux aux planches. C'est bien simple, ici on claque bien les portes et on clame haut et fort son texte. Et même si on voit clairement que Balasko, Clavier et Jugnot se font plaisir à jouer ensemble, le panel des personnages écrit et interprété est ici ultra saturé, les rôles sont fatigants tant les comédiens en font des caisses (Maunier et Demaison en tête) et l'histoire tire plus vers la grosse farce que vers le conte horrifique (après tout il ne faut pas oublier que l'idée de cette relecture vient de Christian Clavier, même si l'histoire originale est tirée d'un fait divers réel). De ce fait, cette Auberge rouge nouvelle génération se retrouve à vouloir faire du pied à un public plutôt habitué à passer ses dimanches après-midi devant les émissions de Michel Drucker qu'à un ensemble plus disparate de spectateurs. Malgré quelques bonnes, mais très rares, fulgurances visuelles, le film n'est rien d'autre qu'un produit télé coûteux dont les chaînes hertziennes ont le secret et qui saura sûrement plaire à nos mamies bourgeoises et esseulées en maison de retraite lors de sa future diffusion en période de fêtes de fin d'année.

par Christophe Chenallet

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