Assaut sur le central 13

Assaut sur le central 13
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Assaut sur le central 13
Assault on Precinct 13
États-Unis, 2004
De Jean-François Richet
Scénario : James DeMonaco
Avec : Gabriel Byrne, Brian Dennehy, Laurence Fishburne, Ethan Hawke, Ja Rule, Drea de Matteo
Durée : 1h50
Sortie : 02/03/2005
Note FilmDeCulte : **----

Bishop est l’une des plus grandes figures de la pègre. Le commissariat dans lequel il est incarcéré est pris d’assaut par une horde d’assassins prêts à tout pour le tuer. Les policiers chargés de sa surveillance, eux-mêmes en danger, sont forcés de le libérer et de faire équipe avec lui.

C’EST LA LUTTE FINALE

Un remake du premier chef d’œuvre de John Carpenter? Pourquoi pas... Surtout après ceux variablement réussis mais indéniablement intéressants de Massacre à la tronçonneuse et Zombie. Réalisé par Jean-François Richet, immortel auteur du naïvement contestataire Ma 6T va cracker? Déjà un problème se pose, celui des capacités du cinéaste à imposer un suspense en huis-clos, une tension palpable rapprochant le film de l’univers du fantastique. Ajoutons à cela l’existence contrariante du sympathique Nid de guêpes, lui-même déjà remake du film Assaut (même si son réalisateur s’en défend), et achevons de dire que ce nouveau projet perd probablement tout intérêt. Après vision du film, et malgré l’évidente sincérité du cinéaste, force est de constater que les prévisions sont proches d’un produit final multipliant les maladresses.

LES ASSAUTS DU VENT

Oubliant l’original, ce qui en soit n’est pas forcément un mal, Richet et son scénariste commettent l’impensable erreur de donner un nom et un visage aux assaillants, retirant au film ce qui faisait la moelle de son modèle. A partir du moment où les méchants existent en tant qu’êtres humains, ils perdent automatiquement le côté horrifique et métaphorique que leur donnait Carpenter. Pour pallier ou transcender ce changement, il aurait fallu un expert de la mise en scène, quelqu’un capable d’investir un lieu clos et d’en faire le champ géométrique de batailles parfaitement lisibles, capable d’instaurer un crescendo angoissant en posant ses personnages et l’espace dans lequel ils évoluent. Mais Richet n’est pas Carpenter et encore moins McTiernan (Piège de cristal) et son film en pâtit largement. Mauvaise gestion de l’espace, le commissariat n’existe jamais en tant que tel, là où il acquérait en 1976 une personnalité propre. Il reste quelques belles images, des acteurs valables et crédibles (malgré des personnages caractérisés par un détail – il parle à la troisième personne, elle multiplie les chiffres, il fait des mots croisés...), une jolie tentative avortée de traumatisme du héros, mais le tout se perd dans un magma si long que le polar urbain de Carpenter apparaît comme bien lointain, et le lien qui relie les deux comme bien anecdotique.

par Anthony Sitruk

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