L'Apprenti sorcier

L'Apprenti sorcier
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Apprenti sorcier (L')
Sorcerer's Apprentice (The)
États-Unis, 2009
De Jon Turteltaub
Scénario : Carlo Bernard, Matt Lopez
Avec : Jay Baruchel, Monica Bellucci, Nicolas Cage, Alfred Molina
Photo : Bojan Bazelli
Musique : Trevor Rabin
Durée : 1h51
Sortie : 11/08/2010
Note FilmDeCulte : ***---
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Balthazar Blake est un grand sorcier vivant de nos jours à Manhattan. Il tente de défendre la ville contre son ennemi juré, Maxim Horvath. Balthazar ne pouvant y arriver seul, il engage alors - un peu malgré lui - Dave Stutler, un garçon apparemment ordinaire qui a pourtant un vrai potentiel, pour devenir son apprenti.

L'APPRENTI BLOCKBUSTER

On ne vous l'apprendra pas, Jon Turteltaub n'est pas un bon réalisateur. Cela, vous vous en doutiez déjà, mais s'il est nécessaire de le rappeler, c'est pour déplorer sa présence à la barre d'un projet qui, avec un metteur en scène plus inspiré et un scénario un peu plus resserré, avait le potentiel pour donner un blockbuster plus réussi. En l'état, la mise en scène assure le strict minimum et l'écriture est suffisamment calibrée pour donner un produit prêt-à-consommer assez sympathique, et jamais insultant. Cela dit, il est dommage de constater que Jerry Bruckheimer, qui produisait autrefois des films d'action pour ados et adultes (souvent classés R), comme les films de Michael Bay ou Tony Scott, semble avoir définitivement changé de cible pour ne s'adresser plus qu'aux mômes (les deux Benjamin Gates, réalisés par Turteltaub, mais aussi Mission G, même Pirates des Caraïbes à un certain degré). Cependant, il a le mérite de ne pas trop se foutre de la gueule du monde. L'Apprenti sorcier est un film moyen qui sera oublié dès que l'on sort de la salle mais il paraît plus abouti que l'autre production Bruckheimer de cet été, Prince of Persia, assez similaire. On retrouve le même genre de McGuffin fonctionnel, les mêmes intrigues de trahison, de romance et de destinée, le même style d'univers surnaturel avec pouvoirs magiques, le même dosage d'humour et parfois les mêmes acteurs. Mais tandis que Prince of Persia semble aspirer à quelque chose de plus sérieux, de plus Pirates des Caraïbes, et échoue lamentablement, L'Apprenti sorcier se la joue plus tranquille, plus décontracté, laissant Nicolas Cage cabotiner en roue libre ou Jay Baruchel faire ses blagues avec sa voix nasillarde. C'est tout de suite plus jovial, ça n'inspire pas la méchanceté.

Alors ça ne fait pas un film mais heureusement, ce qui fait un film, ce sont les petites idées dont L'Apprenti-sorcier fait preuve dans l'exploitation de son univers et surtout de la magie (les objets inanimés qui prennent vie, surtout les plus gros, le coup du miroir, la poursuite en voiture avec un détail presque métafilmique, etc.). La mythologie est basique et jamais aussi explorée que dans Harry Potter, mais au moins les scénaristes en font quelque chose (contrairement à Prince of Persia qui exploite très mal son concept). Le film réitère également la formule Benjamin Gates de l'utilisation intelligente de son décor, ici New York, ses quartiers, ses statues... On excusera les habituels détails neuneus, les dialogues bateaux devenus ridicules et un ou deux acteurs foireux, une musique omniprésente et pompée et quelques longueurs sur la fin, parce qu'au final, dans l'ensemble, l'ouvrage s'avère plutôt efficace.

par Robert Hospyan

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