Appelez-moi Kubrick
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Colour Me Kubrick
, 2006
Scénario : Anthony Frewin
Avec : Tom Allen, Scott Baker, Nick Barber, Angus Barnett, Marisa Berenson, John Malkovich
Durée : 1h27
Sortie : 04/01/2006
En Angleterre, l’histoire inspirée d’un fait réel autour d’Alan Conway, parfait anonyme qui a réussi pendant des mois à se faire passer pour Stanley Kubrick.
EYES WIDE SHUT
L’improbable récit s’ouvre par la 9ème de Beethov avant de s’écraser dans du Bryan Adams au générique de fin - trajectoire à pic pour un film qui sombre d’un bon pitch farfelu vers une pochade poussive, malgré tout le soin apporté par des collaborateurs du génie dont on ne doute pas de la sincérité (le réalisateur Brian W. Cook et le scénariste Anthony Frewin ont tous deux été les assistants de Kubrick). Passé le premier détournement musical (qui ne marche déjà plus lors du deuxième essai), les saynètes s’enchaînent comme autant de petits sketches, plus ou moins joyeusement, avant de virer à la panne sèche dans une dernière bobine qui met les bouchées doubles niveau gags consternants. Visuellement très pauvre, Appelez-moi Kubrick se repose sur l’abattage d’un John Malkovich habitué aux mises en abyme tordues, mais l’homme est assez mal servi ici par des situations paresseuses (tout le carnaval queer, avec un Malkovich en chatte cabotine, perdue dans un univers qui semble dater des années 80). Le véritable échec est là: le film ne parvient jamais à saisir le pathétique de l’imposteur (hormis lors d’une courte scène), et rate encore plus fort sa petite comédie, superficielle et poussiéreuse.
