Angles d'attaque
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
Vantage Point
États-Unis, 2008
De Pete Travis
Avec : Matthew Fox, Dennis Quaid, Forest Whitaker
Photo : Amir M. Mokri
Musique : Atli Örvarsson
Durée : 1h30
Sortie : 19/03/2008
A Salamanque en Espagne se tient un sommet mondial contre le terrorisme. Manque de bol pour le président des Etats-Unis, des terroristes en profitent pour fomenter une opération d’envergure contre sa personne.
JACK BAUER A LA RESCOUSSE
Il serait tellement facile de se moquer d’Angles d’attaque. Pour cela, il suffirait d’aligner les innombrables défauts qui accompagnent le film. On pourrait par exemple parler des mâchoires serrées trop sérieuses de Dennis Quaid, qui incarne un vieux routier des services secrets qui doit forcément surmonter un trauma lié à son job. On pourrait parler des traitements caricaturaux des personnages, du président américain forcément mal conseillé ou du comportement super-méchant des super-vilains. Sans oublier le scénario à trous, mécanique et sans queue ni tête (forcément pour un film qui fonctionne en boucles), les personnages inutiles gâchant leurs prête-noms relativement célèbres. Le cinéphile, lui, ricanera doucement à l’évocation d’un procédé à la Rashomon, revisitant comme un gimmick répétitif la même scène selon les points de vue des témoins de l’attentat. Mais ce serait oublier que le film sait faire preuve d’une relative adresse lorsqu’il s’agit d’instaurer une certaine tension au détour de deux ou trois scènes inspirées de 24 heures chrono. Jason Bourne est passé par ici (le réalisateur a d’ailleurs tourné un téléfilm sous la coupe de Greengrass) et maintenant on copie son style d’action sèche et brutale ainsi que ses poursuites en voiture frénétiques. Mais on ne parvient pas au niveau du réalisateur de La Mort dans la peau en claquant des doigts. Les plus indulgents feront le déplacement pour Quaid ou Matthew Fox, rescapé de Lost, d’autres pourront attendre le passage télé afin de se détendre entre deux journées infernales de Jack Bauer. La plupart seront atterrés par l’affligeante stupidité de l’ensemble.
