Angel-A

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Angel-A
France, 2005
De Luc Besson
Scénario : Luc Besson
Avec : Jamel Debbouze, Gilbert Melki, Rie Rasmussen
Durée : 1h30
Sortie : 21/12/2005

André est poursuivi par tous les gros bonnets à qui il doit de l'argent. Heureusement qu'un ange tombe dans la Seine pour venir à son aide.

FAUDRAIT ARRETER LES BESSONNERIES

On aura beau apprécier les talents indéniables de Luc Besson le metteur en scène, il faudra beaucoup de courage pour se sortir de cet Angel-A sans l'envie de, au mieux, pousser un grand soupir. Le retour tant attendu du Spielberg gaulois à la réalisation après six ans d'absence et une grosse poignée de daubes produites sonne le glas. Si autrefois son goût pour une naïveté rafraîchissante faisait mouche, ici ses petits motifs usuels s'écrasent comme un pachyderme sur un nid d'œufs d'oiseaux mouches. De plan en plan, Besson filme un Paris cliché – oh! les belles églises et les jolis ponts – quelque part entre la carte postale Michelin et du Doisneau moche, où sa mise en scène naguère inventive est ici réduite au dispositif simpliste de la caméra posée devant les acteurs et filmant ce qui se passe. Affublés d'un lamentable scénario digne d'un court métrage amateur DV, les acteurs gesticulent comme des pantins ridicules, tentant de faire vivre ces pauvres personnages creux. Si Jamel s'en sort à peu près correctement, Rie Rasmussen, nouvelle protégée canon de Besson, démontre son incapacité crasse à faire vivre la moindre ligne de dialogue mâchée par son débit verbal catastrophique. Proférant un babillage quasi-enfantin, on peut se demander ce que cette fausse actrice pouvait bien avoir pour être gardée secrète par le réalisateur despote. Prévisible à trois kilomètres – toute l'intrigue pouvant être grillée dès la bande-annonce – l'histoire se perd en longues scènes dialoguées d'une lourdeur impossible. A cela on pourra ajouter quelques détails beaufs et douteux, où les femmes sont des fausses putes déguisées en anges qui ne comprennent que la manière forte, les Noirs ne sont bons que pour être des étalons et les flics sont nécessairement des neuneus un peu racistes. Inutile de chercher à dresser toute la liste des ratés d'Angel-A, ce ne serait que pure perte de temps. Bref, s'il est dommage de hurler avec la meute des critiques, on pourra penser que tout compte fait Luc Besson n'a que ce qu'il mérite.

par Nicolas Plaire

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