Les Amours imaginaires

Les Amours imaginaires
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Amours imaginaires (Les)
Canada, 2010
De Xavier Dolan
Scénario : Xavier Dolan
Avec : Xavier Dolan
Durée : 1h35
Sortie : 29/09/2010
Note FilmDeCulte : ******
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Francis et Marie, deux amis, tombent amoureux de la même personne. Leur trio va rapidement se transformer en relation malsaine où chacun va tenter d'interpréter à sa manière les mots et gestes de celui qu'il aime...

TEENAGE KICKS

Révélation et chouchou de l’an dernier grâce à J’ai tué ma mère (primé à Cannes et nominé aux César), Xavier Dolan retrouve déjà les chemins des grands écrans avec ce nouveau film, d’ailleurs également présenté en sélection parallèle à Cannes. La rumeur lui prédisait même une place en compétition officielle, et il ne l’aurait pas volée, tant le tout jeune Québécois confirme ici tous les espoirs placés en lui. Eclaircissons d’abord les choses : il s’agit moins d’un film (de plus) sur un triangle amoureux qui tourne mal, qu’un film sur les émois ados de manière plus générale. Mine de rien, la précision est importante parce que le film parvient à éviter avec finesse toute l’enfilade de clichés gros comme une maison qui l’attendait au tournant, en éliminant d'office toute approche psychologisante, toute rationalisation à outrance. Pour coller de plus près au bouillonnement intérieur de ses personnages, Xavier Dolan mise au contraire sur l’affect, en se permettant des trucs assez risqués dans l’écriture et la mise en scène. On retrouve en effet ce qui faisait déjà la singularité visuelle de son premier film, en encore plus accentué, plus assumé (cadrages inédits, passages clipesques au ralenti sur des musiques camp, interludes/confessions de personnages extérieurs…), prisme casse-gueule qui tombe toujours juste en donnant au moindre sentiment des proportions épiques et qui rend le film souvent bouleversant. Si le film remporte complètement la mise c’est justement parce qu’il parvient à toucher du doigt de manière assez rare et miraculeuse les premiers émois violents de ces ados. Une cerise triviale sur le gâteau se trouve dans la distribution : Anne Dorval, héroïne de son premier film et inoubliable interprète de Criquette Rockwell, déguisée ici en chanteuse de Paradiso.

par Gregory Coutaut

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