Amityville
The Amityville Horror
États-Unis, 2005
De Andrew Douglas
Scénario : Scott Kosar, Sheldon Turner
Avec : Philip Baker Hall, Jimmy Bennett, Melissa George, Jesse James, Ryan Reynolds
Durée : 1h29
Sortie : 22/06/2005
La famille Lutz emménage dans une grande baraque où divers crimes mystérieux ont eu lieu quelques années plus tôt. L’horreur peut recommencer.
DANS LA MAISON VIDE
"Basée sur une histoire vraie"... C’est ainsi que la médiocre saga des Amityville a pu créer l’événement il y a deux décennies. Et tant pis si ce n’est pas tout à fait exact, et si l’authenticité - créée de toute pièce par le producteur - des incidents décrits est un peu mise en doute par les experts. Poltergeist et L’Exorciste se sont eux aussi en partie vendus sur leur "malédiction", après tout, mais avaient le mérite d’être soutenus par des qualités intrinsèques indéniables. Au contraire du Amityville original de Stuart Rosenberg qui ne brillait guère par sa réussite et son originalité, l’horreur y étant généralement symbolisée par des nuées de mouches risibles et des portes qui grincent. Pas de quoi sauter au plafond, donc. Qu’en est-il de ce remake, lancée par une équipe rodée à l’exercice: Michael Bay à la production et Scott Kosar au scénario? Le premier a produit le remake réussi de Massacre à la tronçonneuse, le second l’a écrit. Pourquoi pas, après tout, la saga de la maison du cauchemar est largement perfectible et pour une fois, le remake est justifié. Las, si l’entreprise pouvait intéresser, le résultat final est d’un risible sans nom, à faire passer les production Dark Castle (La Maison de l’horreur, 13 Fantômes, Gothika...) pour des chefs-d’œuvre. Au delà de la naïveté de l’interprétation et de l’accumulation de poncifs du genre, c’est principalement dans sa construction profondément linéaire que le film pêche. Pas de montée graduelle du suspense, pas de plongée progressive dans l’horreur, le film se clôt dans une semi tranquillité, et ce n’est pas la présence amusante des fameuses mouches qui y changera quelque chose. On sursaute peu, on rit parfois, on manque de s’endormir souvent, et on en vient à regretter l’original – soit la pire chose qui puisse arriver à un remake. On parle de nouvelles versions à venir de Fog, Evil Dead, Hitcher ? Pitié...