American Haunting
États-Unis, 2005
De Courtney Solomon
Scénario : Courtney Solomon d'après d'après l'oeuvre de Brent Monahan
Avec : James D'Arcy, Rachel Hurd-Wood, Matthew Marsh, Howard Rosenstein, Sissy Spacek, Donald Sutherland
Photo : Adrian Biddle
Musique : Caine Davidson
Durée : 1h33
Sortie : 25/04/2007
En 1817, des bruits étranges et des manifestations surnaturelles envahissent la ferme de la famille Bell.
LA MENACE FANTÔME
Déjà coupable de l’infâme Donjons & dragons (2000), Courtney Solomon s’était depuis fait très discret et ce, pour notre plus grand bien. Mais le voilà qui repointe le bout de son nez avec cet American Haunting, basé sur des faits réels selon lesquels une entité, ou spectre, ou ce que vous voudrez, aurait réellement (comprendre qu’il s’agit d’un fait avéré et reconnu officiellement aux Etats-Unis) perturbé une famille et assassiné l'un de ses membres, et dont la légende perdure au travers des âges. Mais disons-le tout de suite, ce n’est pas encore avec ce film que le réalisateur va s’acheter les faveurs du public. Car quoi de plus raté qu’un film de fantômes ou de maison hantée qui ne fait pas peur et n’arrive même jamais à faire sursauter (à l’exception peut-être du visage cadavérique de Sissy Spacek)? Et bien que l’on nous présente le métrage comme étant à la croisée de L’Exorcisme d’Emily Rose (2004) et de Les Autres (2001), c’est à se demander si l’on ne se fiche pas un peu de nous. Parce qu’à aucun moment l’œuvre de Solomon n’arrive à la cheville de l’excellent film d’Alejandro Amenabar ni même à celle du sympathique film de Scott Derrickson. D’autant que ce American Haunting passe son temps à réitérer les codes du genre, sans jamais essayer de les magnifier, et à les utiliser un trop grand nombre de fois, d’où un sentiment de trop plein complètement inévitable. Alors quand survient la révélation finale (oui parce que forcément, il y a un ersatz d’explication à ces poltergeists, alors que la légende est toujours restée mystérieuse), la seule phrase qui vient à l’esprit est: "Tout ça pour ça?". Gageons tout de même que les effets spéciaux sont pour la plupart réussis (surtout ceux réalisés en réel) mais inévitablement, cela ne suffit pas.