The Amazing Spider-Man

The Amazing Spider-Man
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Amazing Spider-Man (The)
États-Unis, 2011
De Mark Webb
Scénario : Steve Kloves, Alvin Sargent, James Vanderbilt
Avec : Sally Field, Andrew Garfield, Rhys Ifans, Martin Sheen, Emma Stone
Photo : John Schwartzman
Musique : James Horner
Sortie : 04/07/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

L'HOMME A RÉGNÉ

Janvier 2010, coup de tonnerre dans le monde du cinéma et sur la toile! Après 7 années passées aux services de Spider-man et heureux papa d'une trilogie aux recettes mondiales astronomiques, Sam Raimi quite le navire de l'araignée pour cause de "différences artistiques", Sony/Columbia ne l'ayant pas "lâché" sur le 3e volet et promettant encore plus de contraintes sur l'éventuel épisode 4 pour lequel il semblait pourtant engagé. Le papa d'Evil dead tire donc sa révérence suivi de près par ses comédiens. Et là, horreur, malheur! Deux jours après la défection du réalisateur d'Un plan simple, la maison mère annonce carrément un projet de reboot de la franchise (aux grand dam des fans) avec le petit nouveau Mark Webb aux commandes (mais qu'est venu faire le réalisateur de la sympathique comédie romantique (500) jours ensemble dans cette galère?). "Scandale" crient certains, "imposture" crient d'autres. Car derrière cette manœuvre personne n'est dupe. Il ne s'agit pas de remettre au goût du jour les aventures d'un super-héros adulé de par le monde dont les premières aventures ont considérablement vieilli, mais tout simplement de quoi engranger de nouveaux billets verts avant qu'un contrat ne mette fin aux droits du personnage chez la maison de production et que Marvel ne récupère l'un de ses héros fétiche. Et même si après cette annonce qui fait froid dans le dos, on nourrit quelque peu l'espoir d'une nouvelle version qui dénote pleinement de ses prédécesseurs (après tout Christopher Nolan à bien réussi à faire oublier les films de Tim Burton et Joël Schumacher via sa relecture "noire" et "profonde" de Batman, qui avouons-le est aussi plus prédisposé à ce genre de remaniement), on ne peut s'empêcher de douter.

AMAZING BUT …NOT SPECTACULAR

En choisissant le mode reboot des aventure de Spidey 10 ans après le premier chapitre et seulement 4 ans après le dernier, Sony et Columbia savent qu'ils sont plus qu'attendus au tournant et n'ont pas droit à l'erreur. Ils doivent impérativement proposer du matériel qui suscite non seulement le désir et l'envie mais doivent également réussir leur pari s'ils veulent éviter une volée de bois verte déjà préprogrammée par une horde d'internautes en furie. Alors deux ans de production plus tard et devant le produit terminé, qu'en est-il ? Tout simplement un résultat en demi-teinte. Car outre le fait d'assister 2h17 durant à un spectacle distillant une inévitable et étrange sensation de "déjà-vu" (impossible de ne pas comparer le nouveau-né à son grand frère) cette nouvelle version ne sort pas victorieuse du match. Le film à beau opter pour une version plus moderne des aventures de Peter et de son alter-ego (Parker n'est plus vraiment un "loser" attachant mais un ado comme les autres, le statut du nerd/geek ayant bien évolué depuis des années), chaque passage obligé du parcours initiatique du protagoniste souffre non seulement d'arriver en deuxième, mais surtout de refaire les mêmes choses en moins bien. Et au-delà du jeu des différences, le film de Mark Webb ne semble surtout pas avoir grand chose à raconter de plus. Au mieux on notera une relation entre le héros et sa première petite amie plutôt convaincante grâce à des personnages croqués avec une certaine justesse alors que d'autres protagonistes sont directement sacrifiés sur l'autel de la honte. Tante May est reléguée au rang de plante verte attendant que son neveu lui rapporte des œufs, la mort d'oncle Ben est dénuée de toute sensibilité, et même le Lézard (pourtant un des meilleurs personnages de la bande-dessinée) se voit traité comme un simple bad guy uniquement là pour prendre une branlée de la part du tisseur. Et encore on ne vous parle pas des pistes intéressantes abordées et tuées dans l'œuf (ou plutôt reléguées dans un éventuel futur Amazing Spider-man 2), des raccourcis limite honteux (Parker et Connors deviennent Spidey et le Lézard en quelques plans) ou de James Horner qui fournit le minimum syndical sans trop se fouler.

L'HISTOIRE SANS FAIM

Que reste-il à sauver alors dans cette remise à zéro des aventures du tisseur? Outre un Andrew Garfield et une Emma Stone tirant leur épingle du jeu, on notera surtout un héros costumé qui virevolte entre les buildings et se bat avec grâce et virtuosité et qui hérite pleinement du côté vanneur qui le représente si bien dans le comic book original, le développement de certaines idées (la quête du père par Peter, l'éternel leitmotiv qui fait que des pouvoirs confèrent de grandes responsabilités) ainsi qu'une véritable volonté de s'affranchir de la première trilogie, même si le style plutôt impersonnel de Webb n'aide pas forcément Spider-man à devenir ce héros iconique qu'il devrait pourtant être. Et c'est à peu près tout, même si, on le répète, certains efforts et autres tentatives arrivent à se justifier pleinement. Un bilan plutôt fade donc mais pas vraiment surprenant. Car vous l'aurez compris, The Amazing Spider-man n'arrive pas à créer la surprise et tombe dans le concept mi-figue mi-raisin auquel il était quasiment prédestiné. Et il faudra vraiment faire abstraction de la trilogie de Sam Raimi (chose très difficile) pour pleinement apprécier ce résultat certes honorable mais fatalement vain. On attend maintenant de voir si le film va trouver son public et s'il sera (ou pas) accompagné d'une suite qui corrigera les erreurs et qui arrivera à faire passer la pilule du reboot. Mais désormais le doute est plus que permis…

par Christophe Chenallet

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