All the Boys Love Mandy Lane
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États-Unis, 2007
De Jonathan Levine
Scénario : Jacob Forman
Avec : Whitney Able, Amber Heard, Edwin Hodge, Anson Mount, Michael Welch
Photo : Darren Genet
Musique : Mark Schulz
Durée : 1h33
Sortie : 30/11/1999
Un groupe d'adolescents invite Mandy Lane, une fille séduisante convoitée par tous les garçons du lycée, à passer un week-end de folie dans un ranch isolé. Mais tandis que la fête bat son plein, les participants commencent à disparaître les uns après les autres dans de mystérieuses circonstances.
MORTELLE ST VALENTIN
Une maison isolée, six jeunes pubères venus passer un week-end de dépravation, un gardien des lieux trop propre pour être honnête, Jonathan Levine connaît la musique - les principes du genre - et sait lire la partition d'une époque, c'est indéniable. Et si pour son premier film il nous livre un spectacle de genre bien assaisonné à la sauce 70's pour son visuel, et ce dès l'apparition du titre, le scénario se retrouve malheureusement un peu en porte-à-faux, et pour cause, il n'arrive jamais vraiment à surprendre autrement que par des effets sonores faciles malgré une bonne originalité quant au mobile des meurtres. Pourtant, des qualités, All The Boys Love Mandy Lane n'en manque pas. En effet, le film dépasse très vite le cliché du slasher adolescent avec héroïne poumonée et beau gosse prêt à se faire dépecer, et sait vraiment flatter par sa forme le fan du cinéma d'horreur. De plus, le réalisateur ne cherche jamais l'effet macabre à tout prix mais plutôt le choc des affrontements en parallèle avec le choc du mobile. Car au travers de cette bande de jeunes gouvernés par l'alcool, les drogues et les hormones, et semblant être tout droit sortis d'un film de Larry Clark, Levine nous fait partager une certaine expérience douloureuse du lycée et de ce qui l'entoure, cette époque nappée d'une douce nostalgie mais gangrenée par la peur, l'insécurité et d'invraisemblables éclairs de méchanceté. Après tout pourquoi pas, chaque nouvelle intention étant toujours bonne à prendre. Mais l'aventure globale et ses rebondissements assez pauvres rendent le déroulement prévisible et n'assouvira pas vraiment les pulsions d'un spectateur venu chercher du sanguinolent ou quelques sensations fortes, le réalisateur prenant bien soin pourtant de ne jamais céder à certaines facilités. Malgré tout, l’atmosphère générale suffit à faire de All the Boys… un film de genre tout à fait louable.
