All Good Children
Royaume-Uni, 2010
De Alicia Duffy
Scénario : Alicia Duffy
Avec : David Brazil, Imogen Jones
Photo : Nanu Segal
Musique : Andrew Liles, Steve Stapleton
Durée : 1h20
Sortie : 03/08/2011
A la mort de leur mère, Dara et son frère Eoin sont envoyés vivre chez leur tante, dans une ferme du Nord de la France. C'est là que les garçons sympathisent avec une famille d'expatriés britanniques et que le fragile Dara tombe sous le charme de leur fille, Bella. La vie semble magique, jusqu’au moment où Bella commence à prendre ses distances...
ALL GOOD CHILDREN GO TO HEAVEN
Dans les pas d'autres jeunes réalisatrices d'outre-Manche comme Lynne Ramsay ou Andrea Arnold (à qui elle a emprunté le monteur, Nicolas Chaudeurge), voici Alicia Duffy, admiratrice de Claire Denis ou Virginia Woolf, qui a présenté son premier long métrage, All Good Children, à la Quinzaine des réalisateurs 2010. Du conte, All Good Children déploie le décor, des bois qui bruissent de secrets, des enfants et une quête d'apprentissage, et puis il y a son regard à elle qui rend toute chose magique (les rayons du soleil dans une toile d'araignée, des insectes terminant les restes d'un repas à l'aube). Du conte, Alicia Duffy peint aussi la noirceur, car derrière les grands yeux du jeune héros, les beaux cheveux roux de sa partenaire, les premiers émois et l'onirisme bucolique se cachent le rejet, la mort et ses traumatismes. Avare de paroles (on ne glose pas des masses sur la disparition de la mère), All Good Children, magnifiquement photographié, joue sur l'atmosphère, envoûtante ou orageuse, sensibilité à fleur de peau jusqu'à la brûler. Du conte, All Good Children a également la cruauté, la grâce aussi. Voilà une cinéaste sur laquelle il faudra compter.