Aide toi le ciel t'aidera

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Sonia, jolie black, mariée, quatre enfants, est aide familiale dans sa cité. Le jour où elle marie sa fille, le ciel lui tombe sur la tête. Robert, son voisin de palier octogénaire, est son seul recours. Plus blanc que lui, difficile de trouver. Plus serviable non plus, d'ailleurs... Mais dans la vie rien n'est gratuit. Sauf le hasard, si on sait en profiter. Aide-toi, le ciel t'aidera...

Si les premières minutes, au rythme trop soutenu, aux acteurs trop raides, à la lumière trop filtrée (constance chez le réalisateur), laissent planer le doute, le film ne tarde pas à trouver sa vitesse de croisière, son propre souffle, et à déployer tout son charme. Bien loin du misérabilisme habituel des films de banlieue, genre auquel le film n’appartient qu’à travers son cadre sans pour autant en retenir les codes, François Dupeyron dépeint une galerie de personnages dignes, dont le perpétuel espoir tranche radicalement avec l’abdication de leur entourage. Femme superbe, la mère continue de se battre, en dépit de la vie difficiles, des coups de son mari, des soucis de ses enfants, et son leitmotiv (« On trouvera bien une solution ») vient rythmer le film, lui permet de rebondir, de s’éloigner d’une structure descendante dans laquelle Dupeyron aurait pu facilement tomber. A ce titre, il faut souligner la jolie performance de Felicite Wouassi, très digne notamment dans ses face-à-face avec un Claude Rich émouvant vieillard amoureux.