Ai to Makoto
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Makoto, lycéen à problèmes, arrive à Tokyo et espère se venger d'un incident passé. Il rencontre Ai, et c'est le coup de foudre...
UN AMOUR DE JEUNESSE
Présent pour la première fois en compétition cannoise l’an dernier avec son Hara Kiri passé relativement inaperçu, le Japonais Takashi Miike revient sur la Croisette dans une case qui semble taillée pour lui : celle de la séance de minuit. Ai to Makoto est un film réjouissant mais en même temps assez frustrant, car la durée excessive du long métrage (2h15) porte une ombre sur ses qualités vitaminées. Ai to Makoto, qui raconte l’histoire d’amour ultra contrariée entre une jeune fille aussi obséquieuse qu’une Lara Fabian version collégienne et un jeune rebelle dont la cicatrice au front ne s’effacera jamais, n’est jamais meilleur que lors de ses digressions. Lorsqu’il bondit, prend par surprise, se sort de ce rythme mollasson pour mieux tirer le tapis sous les pieds. Miike mêle séquences d’animation, gros morceaux de comédie musicale über kawaïo-kitsch, ou encore une parenthèse théâtrale qui constitue peut-être la meilleure scène du film.
C’est dans cette explosion hétérogène qu’Ai to Makoto se distingue, plus que lors de ses longues scènes dialoguées et surenchères mélodramatiques. Avec une demi heure de moins, on tenait peut-être une pépite. Mais sans atteindre le craquage magique et 70's à la Obayashi, Ai to Makoto, bariolé de rouge, d’orange et de jaune, est un (petit) feu d'artifice dont certaines gerbes s'éteignent toutes seules quand d'autres, absurdes et enjouées, s'avèrent plus jubilatoires.
