Afterschool
Robert, étudiant américain dans un prestigieux cours préparatoire de la côte Est, filme par hasard la mort tragique de deux camarades de classe. Leurs vies deviennent le sujet d'un projet audiovisuel conçu par la direction pour accélérer le processus de deuil collectif. Mais ce projet crée une atmosphère de paranoïa et de malaise parmi les étudiants et les enseignants.
EGO SHOW
Présenté en mai dernier au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, Afterschool est l'occasion d'un grand show pour son réalisateur qu'on s'attend à voir débarquer d'un instant à l'autre à l'écran pour faire de grands signes de bras afin qu'on n'oublie point sa présence. Car de ce premier film, on ne voit que l'écrasant dispositif formel qui semble sans cesse diriger l'action, plutôt qu'une histoire à raconter, des thèmes à explorer, ici un marasme ado en lycée meurtri qui est rapidement bazardé au second plan. Reste à observer le défilé de valeurs de plans, de décadrages soignés, de mouvements millimétrés, posés en un gros tas de strike a pose d'un bout à l'autre du film qui lui ne semble rien à voir à dire, contraignant ses personnages à une apathie communicative. L'un des adolescents, au tout début du long métrage, fait cette fleurie remarque: "ça sent le foutre ici". Pas mieux.