Afrik’aïoli
France, 2013
De Christian Philibert
Scénario : Christian Philibert
Avec : Jean-Marc Ravera
Durée : 1h35
Sortie : 22/01/2014
Le petit village d’Espigoule tourne une page de son histoire. Jean-Marc, jeune retraité, a vendu son bistrot. Après bien des hésitations, il finit par accepter de partir en vacances au Sénégal avec son ami Momo. Loin de leurs frontières varoises, ils feront la rencontre de Modou, un Sénégalais plutôt filou chargé de leur faire découvrir le pays. Malgré les débuts difficiles des pigeons occidentaux, des galères en tout genre, des jérémiades de Jean-Marc pas habitué à si peu de confort, une véritable amitié va se nouer.
LES DIEUX SONT TOMBES SUR LE TÊTE
Christian Philibert est un réalisateur rare, un peu trop même. Car 15 ans séparent cet Afrik’aïoli de son cultissime ainé Les 4 saisons d’Espigoule (et 12 de son moins connu mais tout de même très agréable Travail d’arabe). Alors quand on a appris qu’une suite d’Espigoule allait débarquer sur nos écrans, les cigales ont commencé à chanter dans nos oreilles et le soleil de Provence a vite réchauffé nos cœurs. Sauf qu’aujourd’hui, le réalisateur quitte sa belle région du sud et ses plus illustres citoyens pour aller planter sa caméra en plein cœur de l’Afrique. Heureusement qu’il a quand même embarqué dans sa valise le plus connu des patrons de bar, l’incroyable Jean-Marc ! Du coup, point d’Espigoule ici: Philibert se retrouve au Sénégal. Mais loin d’abandonner sa vision si douce des caractères humains, c’est par le regard désemparé de Jean-Marc et de son ami Momo que l’on apprendra à connaitre et aimer les différents protagonistes que l’on croisera tout au long du film. Un peu comme Les 4 saisons finalement. Véritable et pur feel good movie, simple et sans fioriture, où s’enchainent les situations cocasses et/ou absurdes, Afrik'aïoli respire l’humanité, cultive l’humour naïf et jamais vulgaire et prend surtout la comédie française à contre pied en évitant la formule formatée d’un script déjà vu/lu à la solde d’acteurs « bankables ». Bien sûr on pourra peut être avouer qu’ici l’ensemble manque un poil de fraicheur, mais le film possède une telle spontanéité qu’il arrive à nous offrir, en plus d’une belle et formidable galerie de personnages, un bon air de vacances avant l’heure. Du coup pourquoi s’en priver ?