Les Adoptés
France, 2011
De Mélanie Laurent
Scénario : Mélanie Laurent
Avec : Clémentine Célarié, Marie Denarnaud, Mélanie Laurent, Denis Ménochet
Durée : 1h40
Sortie : 23/11/2011
Une famille de femmes que la vie a souvent bousculée mais qui est parvenue avec le temps à apprivoiser les tumultes. Les hommes ont peu de place dans cette vie et naturellement quand l'une d'entre elle tombe amoureuse tout vacille. L'équilibre est à redéfinir et tout le monde s'y emploie tant bien que mal. Mais le destin ne les laissera souffler que peu de temps avant d'imposer une autre réalité. La famille devra alors tout réapprendre. La mécanique de l'adoption devra à nouveau se mettre en marche forçant chacun à prendre une nouvelle place...
FAMILLE, JE VOUS AIME
Mélanie Laurent irrite ou fascine. Jeune actrice talentueuse (Je m'en vais, ne t'en fais pas), à l'orée d'une belle carrière américaine depuis qu'elle a été castée pour les Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, la jolie Mélanie exporte son talent au-delà de la scène. Après un premier album avec Damien Rice, la voici réalisatrice. La comédienne de La Rafle avait déjà signé quelques courts métrages remarqués, mais n'avait jamais franchi le pas, par manque de temps principalement. Elle l'avoue sans peine sur les plateaux de télévision ou dans le dossier de presse: l'histoire ne correspond en rien à une expérience personnelle. Depuis quatre ans, l'idée d'une famille recomposée qui lutterait contre l'absence de l'une des leurs, lui trottait dans la tête comme une soupape de sécurité créative sur les différents tournages. Les Adoptés lui ressemble bien malgré elle, alors, à la fois grave et lumineux, réussi et un brin agaçant tant il joue sur des ficelles émotives grossières, mais avec une sincérité et une poésie, une candeur, qui suscitent néanmoins l'adhésion. Mélanie Laurent aime ses acteurs et cela se ressent. Elle s'est donnée le mauvais rôle de la "grande sœur" grincheuse, laissant le rôle solaire à la charmante Marie Denarnaud. Denis Ménochet compose lui un personnage de bourreau des cœurs maladroit et attendrissant. La première partie est sur coussin d'air, tant on croit en ce coup de foudre en librairie bobo. Mais voilà, il faut bien que le drame arrive, et celui-ci sera majuscule. Mélanie Laurent est moins à l'aise dans ce registre, d'autant que le surplace émotionnel finit dans une impasse.