Abime

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Abime
Below
États-Unis, 2002
De David Twohy
Scénario : Darren Aronofsky, Lucas Sussman, David Twohy
Avec : Matt Davis, Jason Flemyng, Scott Foley, Bruce Greenwood, Olivia Williams
Durée : 1h44
Sortie : 30/07/2003

Note FilmDeCulte :

C’est la Seconde Guerre Mondiale dans l’Atlantique Nord. Les bateaux et sous-marins allemands et alliés se traquent sans merci. Un sous-marin américain recueille à son bord les trois seuls rescapés d’un navire hôpital qui vient d’être coulé. L’un d’entre eux est une jeune médecin. Les esprits passablement échauffés par le stress du combat s’enflamment alors qu’en même temps, d’étranges événements se produisent et des marins commencent à mourir. Et si la mer était porteuse d’une malédiction?

Etrange petit film d’un curieux auteur, spécialiste de la SF d’angoisse, Below emprunte les sentiers hyper balisés du film de sous-marin. Au programme: poursuites avec des bâtiments ennemis, attentes et secousses explosives. L’ambition du film ne semble pas se trouver dans la révolution du genre, mais plutôt dans l’apport du surnaturel aux côtés du réalisme avec lequel est traitée la vie à bord du sous-marin. En effet, les sous-mariniers seront bientôt en proie aux doutes à la peur de l’inconnu à mesure que le sous-marin s’enfonce sous les flots et que les esprits s’échauffent dans l’air qui devient mortel. Les craintes traditionnelles de l’humanité, ses délires, ses fantasmes et sa capacité à communiquer la peur à l’autre seront passés en revue pour un film angoissant, souvent classique, mais parvenant parfois à surprendre dans le registre de l’angoisse. Le scénario, signé Darren Aronofsky, mêle le bon avec le banal, le brillant avec le prévisible. Partant d’un postulat original (frissons et sous-marin), l’histoire échoue à rendre ses personnages vraiment vivants ou au moins intéressants, mais parvient toutefois à imaginer quelques situations originales.

Seulement, Below bénéficie de la mise en scène de David Twohy, réalisateur émérite, déjà auteur du meilleur clone d’Alien qu’ait donné le cinéma: Pitch Black. Ici, le réalisateur retrouve ses climats angoissants où une forte pression pèse sur ses personnages. Il livre une œuvre de belle facture et propose quelques effets de réalisation inédits dans un genre où l’on croyait avoir tout vu. Il parvient même à faire la nique à U-571, qui avait révélé Jonathan Mostow. Ainsi, le film, s’il pèche par un scénario peu original, parvient toutefois à créer une ambiance d’épouvante adéquate, aquatique et claustrophobe. On était en droit d’attendre plus du team Twohy-Aronofsky, mais il faudra se contenter de ce malheureux, bien qu’intéressant, minimum syndical.