A Star is born

A Star is born
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A Star is born
États-Unis, 2019
De Bradley Cooper
Scénario : Bradley Cooper, Will Fetters, Eric Roth
Avec : Bradley Cooper, Sam Elliott, Lady Gaga, Rafi Gavron
Photo : Matthew Libatique
Durée : 2h16
Sortie : 03/10/2018
Note FilmDeCulte : ***---
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Star de country un peu oubliée, Jackson Maine découvre Ally, une jeune chanteuse très prometteuse. Tandis qu'ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d'elle une artiste adulée par le public. Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus de mal son propre déclin…

THE VOICE

D’abord optionnée par un Clint Eastwood qui a finalement préféré s’en aller faire La Mule, cette troisième relecture d’Une étoile est née (après William A. Wellman et Jack Conway en 1937, George Cukor en 1954 et Frank Pierson en 1976) échoue donc dans les bras de son petit protégé Bradley Cooper qui s’est senti suffisamment d’assurance pour tenter le grand saut de la mise en scène. Et bien lui en a pris tant A Star is born jouit assurément d’une mise en scène carrée, d’un rythme solide, d’une photo envoûtante lors des scènes de concerts (merci Matthew Libatique) et d’une interprétation rigoureuse. A croire que Cooper à directement visé les Oscars (en plus des nombreux festivals de prestige comme Venise, Toronto, etc.) pour sa première réalisation. Sauf que malgré toutes ces véritables réussites, on ne pourra que constater le manque cruel d’audace de l’affaire. Car même si on ne doute pas de la sincérité de son metteur en scène, A Star is born ne prend aucuns risques et reste sur des chemins balisés en respectant en plus les limitations de vitesse. Voilà, A Star is born est l’archétype même de l’élève sage et discipliné qui officie au premier rang d’une salle de classe. Pas forcément le lèche-botte cherchant à se faire remarquer par ses professeurs mais plutôt le fils de bonne famille, propre sur lui et bien éduqué à qui on ne pourra pas faire la moindre remarque. Pire, le film est tellement sur des rails qu’on oserait presque dire (en fait oui on l’ose) qu’il est finalement banal, tiède et/ou apathique et que cette histoire de muse et de pygmalion, de loser magnifique et de chrysalide prête à éclore, le tout à base de rédemption / romance / ascension / chute au pays des opportunités et sucré jusqu’à l’écœurement n’est qu’une nouvelle variation d’un des thèmes le plus rabâché au monde et qu’aucune surprise n’en découle. Dommage. Gageons tout de même qu’A Star is born reste tout de même un produit respectable et qui marque des débuts prometteurs à la mise en scène pour Bradley Cooper. Mais lorsque sera venu le temps du prochain essai, il faudra quand même que le bonhomme essaye de se dépasser un peu plus et de ne pas se reposer sur ses acquis s’il ne veut pas finir dans le cercle déjà bien garni des réalisateurs impersonnels et sans identité.

par Christophe Chenallet

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