PIFFF 2017 : 68 Kill

PIFFF 2017 : 68 Kill
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68 Kill
États-Unis, 2017
De Trent Haaga
Scénario : Trent Haaga
Avec : Matthew Gray Gubler, AnnaLynne McCord
Durée : 1h35
Note FilmDeCulte : ***---
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Employé dans une société de nettoyage de fosses septiques, Chip ne sait pas dire « non » aux femmes. Un défaut qui va lui coûter très cher lorsque sa petite amie envahissante lui propose de voler 68 000 $…

LA FEMME EST L’AVENIR DE L’HOMME

Scénariste formé à l’école Troma pour qui il a rédigé la quatrième aventure de leur Toxic Avenger, Trent Haaga n’est pas de la trempe de ces auteurs prêts à lisser leurs scripts pour rentrer dans des cases plus mainstream. Ceux qui ont vu le glauque Deadgirl ou le méchant Cheap thrills pourront en témoigner, sa plume, il l’a affutée comme il faut et ne la laisse jamais se reposer. Et avec ce 68 Kill, qui lui permet de passer pour la seconde fois derrière la caméra, le bonhomme s’embarque cette fois-ci vers la comédie trash légèrement influencée par les Frères Coen. Bon, la comparaison avec les deux frangins s’arrêtera là, 68 Kill étant quand même loin d’arriver au niveau d’un Arizona junior ou ne serait-ce que d’un Ladykillers. Car avec ce portrait d’un gentil loser attachant, embarqué dans une aventure plutôt barrée (sur le papier), Trent Haaga accouche surtout d’une gentille comédie faussement « choc » (ce n’est pas les trois effets gores et les deux situations “cul“ qui vont réussir à nous déstabiliser) et nous fait passer 95 minutes en compagnie d’un pantin manipulable à souhait pour lequel on se prend d’une réelle empathie face à une horde de femmes plus psychotique les unes que les autres mais qui nous font bien marrer devant leurs délires parfois plus que borderline.

Si la description des personnages féminins est plutôt haute en couleurs, celles des “mecs“ ne vaut pas mieux (un héros couard, un proprio obsédé, un frangin complètement jeté et à enfermer). Bref, ici tout le monde est logé à la même enseigne, choisissez vos héros préférés ! Néanmoins, ne nous méprenons pas, malgré ses airs de film barjo que rien n’arrête, 68 Kill reste une pellicule plutôt sage et polie, le genre de long-métrage qu’on se lance en guise d’apéro lors d’une soirée marathon, avant de passer aux plats de résistance. Mais pour une mise en bouche, cela reste tout à fait honorable et bien troussé pour qui ne sera pas trop regardant.

par Christophe Chenallet

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