40 ans, toujours puceau
The 40 Year Old Virgin
États-Unis, 2005
De Judd Apatow
Scénario : Judd Apatow, Steve Carell
Avec : Steve Carell, Catherine Keener, Romany Malco, Leslie Mann, Seth Rogen, Paul Rudd
Photo : Jack N. Green
Musique : Lyle Workman
Durée : 1h56
Sortie : 09/11/2005
Andy, 40 ans, est technicien dans un magasin hi-fi-vidéo. Lorsque ses collègues découvrent qu’il est encore puceau, ils mettent tout en œuvre pour lui faire découvrir les plaisirs de la chair…
MIEUX VAUX TARD QUE JAMAIS
Steve Carell a réussi son OPA sur le monde des stars comiques U.S. L’acteur, encore méconnu, avait été aperçu dans les films de ses collègues devenus désormais ses rivaux, Jim Carrey (Bruce tout-puissant) et Will Ferrell (Présentateur vedette: la légende de Ron Burgundy). Aujourd’hui, grâce à cette comédie de seconde zone qui a cartonné aux Etats-Unis, Steve Carell s’impose dans ce petit monde très fermé. Le pitch, dont il est l’auteur, est d’une simplicité effarante: Andy est puceau à 40 ans, et tout est dit. De là, les blagues peuvent pleuvoir tous azimuts. De la description du mode de vie puceau (les figurines encore emballées sur les étagères…) à l’inévitable parcours du combattant pour atteindre la défloration, en passant par la bande de potes mi-complices, mi-boulets, 40 ans… énumère les figures imposées que son pitch laisse attendre. A la différence que Steve Carell, et son réalisateur Judd Apatow, co-auteur du script, réussissent à insuffler discrètement un petit charme dans la machine de la sex comedy. Le personnage d’Andy recèle une vraie densité et une véritable cohérence qui en font plus qu’un pantin à la American Pie, et le personnage de Catherine Keener, une quadra divorcée qui noue une relation avec Andy sans savoir qu’il est encore puceau, forme avec Carell un couple bien senti et permet au film d’explorer des personnages que le cinéma américain de cet acabit laisse souvent au second plan. L’ensemble est un peu long (1h57) et totalement dénué de surprises, mais bizarrement, 40 ans, toujours puceau parvient à se libérer du moule de la comédie formatée duquel il semble sortir.