21 Jump Street
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États-Unis, 2012
De Phil Lord, Chris Miller
Scénario : Michael Bacall
Avec : Jonah Hill, Channing Tatum
Photo : Barry Peterson
Musique : Mark Mothersbaugh
Durée : 1h49
Sortie : 06/06/2012
Les nouvelles aventures de la brigade de 21 Jump Street, un groupe de jeunes policiers pouvant aisément se faire passer pour des adolescents et ainsi infiltrer les réseaux de trafiquants de drogue qui sévissent dans les milieux universitaires californiens.
COLLEGE ATTITUDE
Ne tournons pas autour du pot, ce blockbuster de mi-saison censé draguer les trentenaires nostalgiques de leur série phare de la fin des années 80 n'est rien d'autre qu'un énième junk movie, un de ces produits de divertissement à consommation immédiate qui sait se donner un bel emballage mais dont le fond repose sur peu de choses. Doit-on pourtant parler de déception? Oui et non… Certes les amateurs de la série qui a vu éclore Johnny Depp (et qui se fend d'un petit caméo aux côtés de son ex-comparse Peter DeLuise) ne retrouveront pas ici le "charme" obsolète de l'univers original, le film préférant faire de l'œil à la nouvelle génération Facebook/Twitter (même si elle ne connaît pas le matériau d'origine). Un public plus prompt à consommer une éventuelle franchise en devenir, mais ce 21 Jump street next gen arrive à tirer certaines ficelles humoristiques plutôt bien fichues (même si il faut quand même se farcir certains gags balourd et/ou graveleux, production Jonah Hill oblige), ou encore jouer sur quelques poncifs du film policier (génial gag sur les explosions).
Moins con qu'un Starsky et Hutch, plus honnête qu'un Shérif fais moi peur mais moins fun qu'un Charlie's Angels, cette comédie policière à tendance buddy movie et au rythme plutôt soutenu fait par moments preuve d'un certain second degré bien senti en envoyant deux débiles dans un champ de crétins. Le film s'adresse plus à un public averti et biberonné aux comédies façon Projet X (dont il partage le scénariste) et Supergrave qu'à ceux qui ont aimé la version télé produite par l'homme à la machine à écrire Stephen J. Cannell. Pas grave, pouvions honnêtement espérer plus d'un film basé sur une série qui n'inventait déjà ni la poudre, ni l'eau chaude et encore moins le fil à couper le beurre à son époque et qui préférait capitaliser sur la belle gueule de ses héros plutôt que sur ses intrigues policières pour attirer le chaland? Pas vraiment. Alors on ne pourra pas en vouloir aux exécutifs hollywoodiens d'avoir voulu nous changer le goût de la soupe pour nous servir un petit plaisir coupable à digérer sur l'instant.
