15 ans et demi

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Philippe Le Tallec, brillant scientifique vivant aux Etats-Unis depuis 15 ans, décide de rentrer en France s'occuper de sa fille Eglantine. Il espère profiter de cette occasion pour tisser des liens avec cette jeune fille et rattraper le temps perdu, mais elle a bien d'autres préoccupations que de passer du temps avec son père. Le séjour s'annonce très différent de ce qu'il avait imaginé, et Philippe est totalement dépassé. Il va se résoudre à faire un improbable stage de rééducation pour pères en difficulté, animé par Jean-Maxence, un célèbre auteur de méthodes en tout genres.

MON PERE CE BLAIREAU

Il y a encore quelque temps, si on nous avait dit que les deux réalisateurs des graveleux La Beuze et Les 11 Commandements se tourneraient vers le teen movie pour leur troisième film, on se serait inquiété de voir apparaître un énième ersatz d'American Pie au ras des pâquerettes. Au lieu de ça, les deux compères tentent l'aventure du film ado à tendance téléfilm Disney (on peut parfois penser aux dernières comédies familiales de Steve Martin comme 13 à la douzaine) sous l'influence d'un cinéma d'une autre époque, en l'occurrence celui de Claude Pinoteau. Car oui, le gentiment culte La Boum pourrait bien avoir trouvé en ce 15 ans et demi, son digne successeur. Strictement interdit aux plus de 18 ans (et encore c'est viser large), le film de Desagnat et Sorriaux se revendique donc miroir des temps modernes où les émissions de radio sans tabous, les problèmes de petits amis, les blogs et autres SMS gouvernent le quotidien de nos ados chéris pour qui rien d'autre n'a d'importance. Certes, ce genre de comédie obéit à une règle de simplicité des plus immuables, mais dans le genre raccourcis faciles et ridicules, on peut difficilement faire plus simple et fatigant. Dieu qu'il est loin le temps des Breakfast Club ou des Pump Up the Volume, autrement plus profonds et fins. On assiste au show risible d'un Daniel Auteuil qui en fait des caisses (de toute façons il n'a pas l'air convaincu plus que ça) en parent évidemment dépassé par la nouvelle époque et qui tend à revêtir une attitude post-ado lamentable. Très vite pénible à la vision, les ressorts scénaristiques, au soi-disant ton décalé, n'arrangent rien à l'affaire et il faudra juste compter sur le génial François Damiens ou sur l'effarante aise de l'exquise Juliette Lamboley pour sauver les meubles. En l'état c'est fort peu suffisant pour sustenter un temps soit peu des espérances pourtant pas bien hautes. Alors si ce film aurait peut-être eu sa place, ou en tout cas aurait fait illusion, au début des 80's, aujourd'hui on a juste l'impression qu'il n'existe que pour contenter le public type de Michel Drucker. Mais après tout, il s'agit d'un public comme un autre.

par Christophe Chenallet

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