127 heures
127 Hours
États-Unis, 2010
De Danny Boyle
Scénario : Simon Beaufoy, Danny Boyle
Avec : James Franco
Photo : Enrique Chediak, Anthony Dod Mantle
Musique : A.R. Rahman
Durée : 1h34
Sortie : 23/02/2011
Parti pour une randonnée en solitaire dans les gorges de l’Utah, Aron Ralston, jeune alpiniste expérimenté, se retrouve bloqué au fond d’un canyon isolé lorsqu’un rocher s’éboule, lui emprisonnant le bras...
PETIT BRAS
Après le triomphe de Slumdog Millionaire - Oscar du meilleur film 2008 -, le réalisateur anglais Danny Boyle revient avec un projet moins ambitieux a priori - l'histoire vraie d'Aron Ralston, coincé pendant 127 heures au fond d'un ravin. Sauf qu'avec le cinéaste de Trainspotting, l'introspection et l'unité de lieu sont impossibles. On pourra juger que cela sonne comme une certaine impuissance à illustrer simplement le combat de son héros contre la mort, mais l'homme a suffisamment de talent pour rendre divertissante sa nouvelle tambouille visuelle. Et même si Danny Boyle multiplie toujours les effets - pour le meilleur et parfois pour le pire -, ceux-ci sont pour la plupart justifiés par le delirium Tremens d'Aron Ralston, sur-actif condamné au surplace. Après une demi-heure sous la forme d'une publicité pour Mastercard, le film trouve enfin son tempo et sa cohérence, quand il se recentre sur son personnage principal et oublie qu'il faut à tout prix offrir du fun aux spectateurs. Bien sûr, Danny Boyle cède parfois à l'imagerie-choc, mais il finit aussi par rendre émouvant le jeune alpiniste, par son refus à en faire un exemple ou juste un mec bien. Dans un rôle physique, James Franco prouve qu'il peut être un excellent acteur grimaçant - la porte ouverte à toutes les récompenses -, alors que le scénario enfile tous les clichés de la survie - excellente scène de transe incluse.