11 Commandements (Les)

11 Commandements (Les)
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Une bande de potes désoeuvrés sont engagés par le Dieu de la Blague pour sauver l’humanité de la morosité. Ils doivent suivre les 11 commandements de l’humour dans un concours d’absurdités et de transgressions diverses. Alors les portes du ciel leurs seront ouvertes.

YOUN JUST WANNA HAVE FUN

Michaël Youn, le nouvel étendard de la jeunesse déglinguée, emprunte les rails nouvellement tracés par Jackass pour mieux les repeindre dans sa couleur. Prenant soin de ne pas reproduire à l’identique la série de sketches de ses grands frères américains, le trublion y ajoute une légère trame inventée et surtout une bonne louchée de ce qui a fait sa gloire personnelle. Flanqué de ses deux compères déjà aperçus à la télévision, Michaël Youn est le centre des intentions de ce groupe de Peter Pan frappadingues bêtes et méchants qui passent leur temps à relever les défis les plus idiots. Parfaitement conscient de sa stupidité, le film parvient à se départir de son modèle américain pour réussir à en offrir une version plus aboutie, déjantée et parfois proprement hilarante. Pur produit de consommation adolescente, chargé en bêtise améliorée, en blagues éculées et potacheries diverses, Les 11 Commandements égraine les séquences avec un bonheur inégal. Mais la joie de ces perturbateurs séditieux est plus que communicative, ils sont nigauds, n’ont aucun message et ils s’en fichent éperdument. Tant et si bien qu’ils finissent pas emporter le morceau et, pour qui sait mettre son cerveau en berne, transporte avec lui le public littéralement hébété par la tornade provoquée par Youn et ses complices. Et si les séquences purement fictionnelles sont nettement en dessous du reste – malgré la présence d’un hilarant Dieudonné – on peut se douter qu’on a vu la naissance d’un futur film culte destiné à la jeune génération. Tout juste tiquera-t-on sur la présence d’une ou deux scènes truquées avec des figurants et insérées parmi les vraies caméras cachées. Soyons sans crainte, Michaël Youn demeure sincère le reste du film et nul doute que ses objectifs modestes sont tous atteints. Pour le bonheur du sale gosse qui sommeille en nous.

par Nicolas Plaire

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