10.000

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10.000
10.000 B.C.
États-Unis, 2008
De Roland Emmerich
Scénario : Roland Emmerich, Harald Kloser
Avec : Camilla Belle, Cliff Curtis, Steven Strait
Photo : Ueli Steiger
Musique : Harald Kloser
Durée : 1h40
Sortie : 12/03/2008
Note FilmDeCulte : ***---
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D’Leh, jeune chasseur d’une tribu de montagnes, part sauver les membres de sa tribu enlevés par des esclavagistes. Sur le chemin, il rencontrera plusieurs peuples qui l’aideront dans sa quête.

LA CHANSON DE ROLAND

Retrouver Roland Emmerich aux commandes d’un film, c’est quelque part avoir l’assurance de plusieurs choses. Un scénario anémique qui brosse des personnages simplistes aux motivations primaires, un humour parfois douteux, quelques scènes ridicules et de l’émotion bon marché. Mais c’est aussi la garantie d’un spectacle bien senti car l’homme aime la caméra, aime ses décors et ses effets et cela se voit. Ce n’est pas 10.000 qui va faire exception; qualités et défauts se retrouvent comme à la parade et les détracteurs du réalisateur allemand trouveront toujours autant à en dire. Il est vrai que le récit ne part pas sur les meilleures bases. Les enjeux de la première demi-heure sont rudimentaires et poussifs et le personnage de la vieille chamane en transe ajoute à l’effet nanar. Par la suite lorsque les esclavagistes pillent le village de D’Leh, le film prend de la vitesse et de l’ampleur pour s’achever dans les décors grandiloquents des pyramides de l’Égypte ancienne. Tout comme on prendra soin de ne pas prendre 10.000 pour une leçon d’histoire (ce qu’il ne cherche pas à être), on pardonnera aussi l’aspect plutôt lisse de l’aventure, là où le Apocalypto de Mel Gibson (auquel le film de Emmerich fera penser sans détour) prenait le risque d’offrir une histoire tachée de boue et de sang. Car Emmerich est toujours affilié à cette tradition hollywoodienne où l’effet est privilégié à une certaine réalité. Malgré tout le réalisateur de Stargate parvient à donner un vrai souffle dans la dernière partie de son film et montre qu’il sait toujours manier une caméra. Son précédent film, Le Jour d’après, prenait toutefois plus de risque en s’engageant nettement contre la politique environnementale des Etats-Unis et finira par ressembler à un accident de parcours. 10.000 ressemble plus à une œuvre décérébrée, plutôt de bonne facture, mais sans grande surprise.

par Nicolas Plaire

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