This Must be the Place

This Must be the Place
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This Must be the Place
Italie, 2010
De Paolo Sorrentino
Scénario : Paolo Sorrentino
Avec : Harry Dean Stanton, Frances McDormand, Sean Penn
Photo : Luca Bigazzi
Musique : Will Oldham
Durée : 1h58
Sortie : 24/08/2011
Note FilmDeCulte : **----
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Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il découvre que son père avait une obsession : venger une humiliation dont il avait été victime. Cheyenne décide de poursuivre cette quête et entame, à son rythme, un voyage à travers l’Amérique.

LE FREAK, C'EST CHIC

Quatrième film de suite sélectionné en compétition à Cannes pour Sorrentino et, pour tout dire, nouvelle incompréhension de notre part. Une vieille gloire du rock, sorte de fantôme de Robert Smith incollable sur les trucs et astuces d'un bon rouge à lèvres, part faire un voyage initiatique aux États-Unis pour venger son père et devenir un homme. La mise en scène de Sorrentino n'a pas changé, toujours aussi écrasante, de celles qui expliquent toujours aux spectateurs ce qu'ils doivent penser, comprendre, ressentir, et lors des premiers instants, on se dit qu'il ne manque qu'une voix-off sur les visages (du type ça, c'est Cheyenne, c'est mon papa, il est trop rock mais aussi un peu triste) pour ressembler au tout-venant d'une production indé américaine, et son curieux amour des freaks passés à la machine à fabriquer du conformisme.

Voici là l'un des paradoxes de This Must Be The Place, qui passe son temps à gueuler son anti-conformisme (tiens, faisons passer un mec déguisé en Batman dans une ruelle de village) alors qu'il n'est fait que de stéréotypes, étouffé par son imaginaire publicitaire (du travelling lisse face à des personnages au ralenti + bande son pop-indé contractuelle). Collection Oscar, automne hiver 2011-2012, bienvenue. Le remake de sa performance dans Harvey Milk mixé à un Tootsie stone devrait permettre à Sean Penn de glaner des prix ici ou là mais, d'une scène d'exposition de trauma absolument atroce à un grand moment de cabotinage sur une table de ping pong, on trouve le cinéma de Paolo Sorrentino toujours aussi fake.

par Nicolas Bardot

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