Pixels

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Pixels
États-Unis, 2014
De Chris Colombus
Scénario : Timothy Dowling, Tim Herlihy, Adam Sandler
Avec : Brian Cox, Peter Dinklage, Kevin James, Michelle Monaghan, Adam Sandler
Photo : Amir M. Mokri
Musique : Henry Jackman
Durée : 1h46
Sortie : 22/07/2015
Note FilmDeCulte : **----
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À l’époque de leur jeunesse, dans les années 80, Sam Brenner, Will Cooper, Ludlow Lamonsoff et Eddie « Fire Blaster » Plant ont sauvé le monde des milliers de fois… en jouant à des jeux d’arcade à 25 cents la partie. Mais aujourd’hui, ils vont devoir le faire pour de vrai… Lorsque des aliens découvrent des vidéos d’anciens jeux et les prennent pour une déclaration de guerre, ils lancent l’assaut contre la Terre. Ces mêmes jeux d’arcade leur servent de modèles pour leurs attaques. Cooper, qui est désormais Président des États-Unis, fait alors appel à ses vieux potes pour empêcher la destruction de la planète par PAC-MAN, Donkey Kong, Galaga, Centipede et les Space Invaders… Les gamers pourront compter sur l’aide du lieutenant-colonel Violet Van Patten, une spécialiste qui va leur fournir des armes uniques.

WHO YOU GONNA CALL

En 2010, un certain Patrick Jean réalise un court-métrage du nom de Pixels où des créatures 8-bits représentants les premiers héros de jeux vidéos envahissent New York. Deux millions de “vus“ et cinq ans plus tard débarque sa version long-métrage. Commande d’un Adam Sandler en constante perte de vitesse pour redorer son blason, Pixels essaye donc de récupérer un maximum d’audience (tout en copiant la formule réussie du culte SOS Fantômes où se mélangent comédie et action) en brassant large et en cherchant à faire de l’œil aux geeks de tout âge en accumulant clins d’œil, allusions, tubes de l’époque et caméos. Mais même si tous les ingrédients sont là, la sauce ne prend jamais et le film réussit le tour de force d'être plus inconséquent que son modèle, la faute à un scénario des plus indigents, complètement dénué de dramaturgie et accompagné de dialogues exaspérants sans la moindre once d’irrévérence et petite morale bien pensante en prime. Alors à scénario sans fond ni forme, on espérait au moins que la présence de Chris Columbus derrière la caméra sauve quelque peu les meubles. Mais c’est plus que peine perdue, Columbus ayant définitivement perdu le grain de folie qui accompagnait ses scripts les plus célèbres (les deux Gremlins, Les Goonies, Le Secret de la pyramide) au profit de son côté “yes man“ qui nous a déjà donné L’Homme bicentenaire, Madame Doubtfire, les deux Maman j’ai raté l’avion ainsi que les deux premiers volets d’Harry Potter. Passant totalement à côté de son sujet et oubliant au passage toute réflexion sur le côté nostalgie régressive d’une bande de quadras refusant de grandir, Pixels accumule les défauts et n’offre que quelques malheureux sourires éparpillés par-ci par-là. Pour une comédie, c’est plutôt fâcheux.

par Christophe Chenallet

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