NEVERLAND: avis mitigés

Si Marc Foster, Johnny Depp et les jeunes interprètes des enfants Davies ont réussi à merveilleusement capter l’univers de Peter Pan en jouant avec insolence au milieu de d

Si Marc Foster, Johnny Depp et les jeunes interprètes des enfants Davies ont réussi à merveilleusement capter l’univers de Peter Pan en jouant avec insolence au milieu de décors oniriques en carton pâte tout droit sortis des rêves de J.M. Barrie, cette transposition à l’écran de la vie du célèbre auteur écossais reste quelque peu décevante.

D’une ouverture parfaitement adéquate emportant immédiatement le spectateur, le film peine à trouver son rythme de croisière oscillant sans cesse entre le remarquable et l’ennuyeux. L’engouement de la première scène et des rêveries théâtrales retombe comme un soufflé dès que Mme Barrie (Radha Mitchell, récemment à l’affiche de Man On Fire) rentre dans l’équation. Principal défaut du métrage, elle fait l’objet d’une utilisation maladroite. L’on comprend aisément l'envie d'utiliser ce personnage pour montrer le tiraillement entre réalité et imaginaire qui habite J.M. Barrie, mais l'interprétation et les traits de caractère du personnage sont trop approximatifs et survolés. De plus cette idée d'opposition entre le terre à terre et la rêverie est déjà très finement traité au travers des personnages de Peter Davies (Freddie Highmore, prochainement dans Charlie et la chocolaterie), de la grand-mère Emma de Maurier (Julie Christie, Troie, Harry Potter III) et du producteur de théâtre Charles Froham (Dustin Hoffman). Redondant et mal amené, cette madame Barrie ne sert finalement pas à grand chose à part rompre le rythme et la magie du film. Dommage...