Le Crime est notre affaire
France, 2008
De Pascal Thomas
Scénario : François Caviglioli, Clément De Biéville, Pascal Thomas
Avec : Annie Cordy, André Dussolier, Catherine Frot, Chiara Mastroianni, Melvil Poupaud, Claude Rich
Photo : Renan Pollès
Musique : Reinhardt Wagner
Durée : 1h49
Sortie : 15/10/2008
Bélisaire et Prudence Beresford se reposent dans leur petit chateau qui domine le lac du Bourget. Belisaire est heureux, mais Prudence s'ennuie. Elle rêve d'une bonne fée, qui les propulseraent dans des aventrues truffées de mystères... Cette bonne fée lui apparaît sous les traits de sa tante belge Babette, qui assiste à un crime horrible de la fenêtre d'un train. Malgré le scepticisme de Bélisaire, Prudence part à la recherche du cadavre. Elle se fait engager comme cuisinière dans un inquiétant chateau, où est réunie une bien curieuse famille, composée d'un vieillard irascible et de ses quatre enfants, et où d'authentiques sarcophages recèlent de bien étranges surprises...
LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT
Mon petit doigt m'a dit, il y a trois ans, offrait à Pascal Thomas un joli succès et laissait la porte ouverte à ce second opus des aventures de Bélisaire et Prudence Beresford. Le fantôme d'Agatha Christie semblait pourtant bien pâlot dans ce premier épisode ironiquement basé dans une maison de retraite, avec son rythme neurasthénique et sa photo étouffante de laideur. Le Crime est notre affaire, au traitement visuel plus contrasté, rectifie quelque peu le tir, à l'image de Prudence qui souhaite fuir son train-train popote qui pue le vieux. Château enneigé, famille indigne, orage qui gronde, Le Crime... installe sa petite atmosphère hors norme, à la désuétude assumée, même si, encore une fois, le récit ronronne souvent comme un dimanche tricot, et peine à réellement décoller, jusque son dénouement un rien expédié. Le gros du gâteau est ici pour Catherine Frot dont le one woman show, dans la peau d'une cousine d'Adèle Blanc-Sec, furète dans un décor sans âge, où la fin 20's des nouvelles originales semble à peine troublée par les portables du XXIe siècle; le film, lui, pourrait être vu rien que pour elle.