LES INFILTRES: premier avis

Après deux grosses productions boursouflées même si parcourues de moments forts, Martin Scorsese revient au (presque) meilleur de sa forme avec Les Infiltrés, son film le plus abouti depuis Casino. Ce remake du film chinois
Après deux grosses productions boursouflées même si parcourues de moments forts, Martin Scorsese revient au (presque) meilleur de sa forme avec Les Infiltrés, son film le plus abouti depuis Casino.
Ce remake du film chinois Infernal Affairs reprend la trame des deux taupes, l'une infiltrée chez les gangsters, l'autre chez la police. Leonardo DiCaprio et Matt Damon campent deux protagonistes forts, ambigus, avec d'autant plus de talent que leurs personnages exigent des performances discrète, en retenue. A leurs côtés brillent d'excellents seconds rôles parmi lesquels Jack Nicholson, en route pour une nouvelle nomination aux Oscars pour sa prestation de chef de gang, mais aussi Mark Wahlberg, étonnant en flic borné et tête à claque, et le duo Martin Sheen/Alec Baldwin qui en imposent en chefs du commissariat.
Le scénario de William Monahan a l'intelligence de ne pas surligner le trait de la dualité bien/mal entre les deux personnages et, malgré les habituels quiproquos qu'exigent un tel synopsis (tous haletants et très bien menés), évite les poncifs du jeu du chat et de la souris auquel on aurait pu s'attendre.
De son côté, Martin Scorsese signe une mise en scène modeste, carrée, toujours brillante mais sans jamais en faire trop et risquer de tomber dans l'auto-caricature.
Les cinéphiles peuvent souffler: Scorsese est de retour le 29 novembre.
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