Joyeux Noël

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Joyeux Noël
France, 2005
De Christian Carion
Scénario : Christian Carion
Avec : Lucas Belvaux, Dany Boon, Daniel Brühl, Guillaume Canet, Benno Fürmann, Diane Kruger, Bernard Le Coq, Gary Lewis
Photo : Walther Vanden Ende
Musique : Philippe Rombi
Durée : 1h55
Sortie : 09/11/2005
Note FilmDeCulte : *****-
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FESTIVAL DE CANNES 2005 - Hiver 1914. Ce premier réveillon de Noël sous l’étendard de la guerre apportera un point d’histoire changeant à jamais le destin et le point de vue de cinq personnes: un ténor et une soprano allemands, un prêtre écossais, un lieutenant français et un autre allemand, ainsi que celui des hommes qui composent leurs régiments.

LE CŒUR DES HOMMES

Avec seulement son deuxième long métrage, Christian Carion (Une hirondelle a fait le printemps, 2001) s’est offert le bonheur de pouvoir participer hors compétition au plus grand festival de cinéma du monde et d’être récemment choisi pour représenter la France aux sélections des meilleurs films étrangers pour les prochains Oscars. Comme début de carrière, on peut vraiment rêver pire. De plus, ce succès mérité ne vient pas d’un fabuleux coup de hasard mais bel et bien d’un respect bien senti pour un savoir-faire évident. En effet, dès son premier film, on a pu sentir en Carion la volonté et le désir de mettre en scène les sentiments humains dans ce qu’ils ont de plus pur et de plus profond, en allant chercher, en chacun des récits qu’il narre, une manière presque naïve, mais vraiment belle et douce, de conter des histoires sensibles et sans simagrées. Et finalement, quoi de mieux pour continuer de creuser sa thématique que de situer le sujet de ce Joyeux Noël dans les tranchées françaises, en ce jour où les sentiments humains sont censés être au plus fort. Car en partant de faits réels, le réalisateur fait aussi appel à notre corde sensible en nous offrant ce court instant de bonheur et d’humanité sur cette fraternisation entre ennemis. La rédemption de ces groupes d’hommes pas forcément volontaires, dans un aspect de leur vie qu’ils ne contrôlent pas, trouve un écho en chacun de nous, ainsi qu’une belle réverbération dans l’actualité contemporaine, l'acte de ces soldats apparaissant alors comme incroyablement altruiste.

LIBERTE EGALITE FRATERNITE

Une tranchée comme une autre, un destin pas comme les autres. Avec un tel canevas de départ, on peut dire que Christian Carion jouait avec le feu. Mais c’était sans compter sur le tact dont le metteur en scène fait preuve pour alimenter son cinéma pluri-générationnel, malgré l’aspect consensuel que ses sujets peuvent éventuellement présenter. C’est d’ailleurs ce tact, quelque peu maniéré, qui fait croire, avec une introduction et une présentation des enjeux un rien balbutiants, que l’on va assister à une mièvrerie sans nom, fait de poncifs faciles et hautement puritains. Puis vient cette scène d’ouverture barbare. Cette scène de guerre où chaque patrie impliquée essuie les tirs de l’ennemi. Loin des images léchées de Jean-Pierre Jeunet et son Long dimanche de fiançailles, le réalisateur montre très vite qu’il n’est pas venu raconter le même genre de film, mais simplement sa vision d’un souvenir oublié des livres d’histoire. De plus, l’intelligence scénaristique qui se devait de présenter ces personnages pour mieux accuser l’horreur qu’ils vécurent, est suffisamment maîtrisée, et ce malgré quelques redondances, pour sensibiliser les spectateurs. Et l’idée générale - et fédératrice - de la musique et du chant comme points d’orgue pour faire tarir le bain de sang, emporte l’adhésion du public dans une authentique fable humaniste où règne un véritable esprit de famille.

par Christophe Chenallet

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