Fast and Furious: Tokyo Drift
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États-Unis, 2005
De Justin Lin
Scénario : Chris Morgan
Avec : Lucas Black, Lil' Bow Wow, Sonny Chiba, Nathalie Kelly, Brian Tee
Photo : Stephen F. Windon
Musique : Brian Tyler
Durée : 1h44
Sortie : 19/07/2006
Sean Boswell est un lycéen risque-tout dont la passion immodérée pour les voitures de sport trafiquées lui a déjà attiré de sérieux ennuis avec la police californienne. Condamné après un accident, sa seule alternative à la prison est d'accepter la tutelle de son père basé à Tokyo, où il va découvrir l'univers secret du drifting - le nec plus ultra des rodéos urbains.
PIMP MY RIDE
En allant voir un épisode de Fast & Furious, il est évident que l’on n’aura pas droit à un drame familial intergénérationnel dans un deux pièces cuisine. Non. Se faire une séance d’un Fast & Furious, c’est passer un moment au milieu de carrosseries, crissements de pneus et autres carambolages dans un univers de paris et de testostérone où les enjeux sont le respect, les cartes grises et les bimbos. Évidemment ce troisième épisode ne change pas la donne, mais après tout, ce n’est pas vraiment ce qu’on lui demandait. Donc jusque-là pas de problème, nous sommes en territoire connu. En fait, le seul défaut de ce troisième volume d’une franchise dont on a déjà entièrement fait le tour, est de n’être qu’un simple mélange sans âme des deux premier films, un mix préconçu de ce qui a fait le succès des films précédents. Coincée entre le trop sérieux du film de Rob Cohen et la "cool attitude" de celui de John Singleton, la version de Justin Lin suit calmement et sans remous sa voie toute tracée sans jamais sortir du balisage ordonné, mais n’arrive jamais à s’imposer en tant que réelle entité singulière. Et c’est justement cela qu’on lui reproche. Car même s'il n’y a jamais de moment honteux et/ou raté, cette sensation de voir défiler devant nos yeux un cahier des charges composé de passages un peu trop faciles et programmés n’élève jamais le film plus haut que ce qu’il est: une simple version live des jeux vidéos à la Need For Speed Underground, fichu d’une histoire prétexte et de comédiens sans réelle importance. À la limite, il est juste dommage que l’on ne distribue pas de manettes de jeu à l’entrée de la salle, histoire de prendre un peu plus de plaisir à voir ces ballets motorisés.
