Publié le 08/07/2008

FESTIVAL PARIS CINEMA 2008: Dorothy

Perdue de vue depuis son bel Artemisia, réalisé il y a plus de dix ans, Agnès Merlet surprend en faisant son retour avec un film de genre. Dorothy raconte l'histoire d'une psychiatre qui part étudier le cas, dans une communauté isolée, d'une adolescente accusée de tentative de meurtre sur un bébé. Le résultat est totalement bâtard mais pas dénué d'intérêt. Dans un film qui convoque parfois l'étrangeté de The Wicker Man pour son clan à la religiosité forcenée et goût du rituel à masques animaliers, ou de Carnival of Souls pour ses plongeons aussi physiques que mentaux, Merlet fait preuve encore une fois d'un vrai talent formel qui installe la bizarrerie ambiante, glauque et étouffante. Mais souvent le scénario s'égare, traine les pieds, surexplique jusqu'à n'en plus pouvoir, là où le film se montre plus à l'aise dans le grand-guignol, la rupture de ton, que dans les purs rails de la série B réchauffée. Dans la balance entre jolies promesses mais gros défauts, les actrices, Carice Van Houten, qui confirme après Black Book via ce rôle un peu ingrat, et la nouvelle venue Jenn Murray dans le rôle-titre, pèsent lourd et sauvent souvent la maison prête à s'effondrer.
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par Nicolas Bardot

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