De Slingshot à John John en passant par Serbis, les films de Brillante Mendoza observent la collision de deux mondes, celui qui s'infiltre dans l'autre (Slingshot, qui suit les tribulations de petits voleurs dans un quartier de Manille), celui qu'on quitte pour un autre (Serbis, où un jeune homme finit par quitter son foyer pour se plonger dans la ville qui fulmine) et ceux qui ne se mélangent pas (John John, où une mère nourricière passe sa dernière journée avec un enfant adopté par une famille étrangère). Kinatay s'ouvre de manière habituelle pour Mendoza: la ville, ses bruits et sa fureur, mais rien ne gronde encore, pas d'événement. Le décrochage se fera plus tard, la nuit tombée, Mendoza offrant alors autre chose, où l'approche de Slingshot, déjà largement hybride dans ce dernier, finit par tirer vers l'horreur en sous-sol à torture et putes en panique. Mais cette fois-ci, le réalisateur philippin peine un peu sur la longueur, au cours d'une dégringolade du mal qui finit par être redondante et à tourner en rond, là où, alors que peu de choses se passaient à l'écran, John John ou Serbis racontaient tant. Pas inintéressant, mais imparfait et inégal.
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États-Unis, 2024
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