Il y a deux films en un dans cet Echange eastwoodien: le premier est superbe, récit de l'enlèvement d'un gamin à la fin des années 20. Lorsqu'on restitue à la mère (Angelina Jolie) un garçon qui dit être son fils, cette dernière est persuadée que ce n'est pas le sien. Improbable complot mais faits réels, à travers cette plongée noir c'est noir dans la corruption institutionnalisée ou l'enfer du fait divers, le tout filmé avec goût par l'ami Clint. Mais il y a un autre film dans L'Echange: le film à procès plus convenu, la cause du seule contre tous, un récit qui chuchote désormais plus "Oscar" que "Palme". Dommage que cette deuxième moitié élégante mais très conventionnelle n'éteigne quelque peu la belle flamme du film, qui reste classieux mais en deça de nos folles espérances. Et l'on en vient parfois à se demander si l'on ne préférait pas la Jolie embrasée dans ses navets de la première heure à la Jolie glacée d'ici ou d'Un Coeur invaincu.
États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...