FESTIVAL DE CANNES 2007: L'Homme de Londres

Une nuit, Maloin, aiguilleur d'une gare portuaire est témoin d'un crime... Au lieu de quitter le quai après le passage en douane, un homme se cache dans le noir, comme pour attendre quelqu'un. Par dessus la proue du bateau apparaît un autre homme
Une nuit, Maloin, aiguilleur d'une gare portuaire est témoin d'un crime... Au lieu de quitter le quai après le passage en douane, un homme se cache dans le noir, comme pour attendre quelqu'un. Par dessus la proue du bateau apparaît un autre homme qui jette une valise en direction du premier. Une dispute éclate entre eux. Un des hommes tombe à l'eau avec la valise, l'autre s'enfuit. Maloin descend de son poste de contrôle. Il ne peut sauver la victime mais récupère la valise et y découvre une forte somme d'argent.
Enfin un film qui divise. Accueilli sous les sifflets et les applaudissement, L'Homme de Londres du metteur en scène Béla Tarr crée la sensation. Dès le premier et somptueux plan-séquence inaugurale, le réalisateur hongrois tente de placer le spectateur sous hypnose. Noyé par un noir et blanc somptueux, le port de Bastia est une ville-fantôme seulement troublée par quelques hommes hagards dont Maloin, simple aiguilleur d'une gare portuaire, oiseau de nuit un peu trop curieux... Et Béla Tarr de jouer avec le cinéma, étirant les séquences à l'infini, multipliant les scènes attendues en hors champ, filmant la beauté du néant du doute. Une véritable expérience qui pourrait bien figurer au palmarès...