ETRANGE FESTIVAL 2005: pratiques perverses et horreur sanglante

Suite de la Carte Blanche à Hideo Nakata lors de l'Etrange Festival, avec la présentation d'Une femme a sacrifier, roman porno de Masaru Konuma, réalisateur avec lequel Nakata a collaboré à ses débuts. L'histoire d'une épouse bourgeoise enlev

Suite de la Carte Blanche à Hideo Nakata lors de l'Etrange Festival, avec la présentation d'Une femme a sacrifier, roman porno de Masaru Konuma, réalisateur avec lequel Nakata a collaboré à ses débuts. L'histoire d'une épouse bourgeoise enlevée par son ex-mari qui la séquestre dans une maison perdue dans la forêt, afin de satisfaire tous ses désirs sexuels, qui iront du sado-masochisme aux perversités scato, en passant par le cochon pendu, nue au plafond. Classique du genre, le film de Konuma est très soigné et sert de bel écrin à sa comédienne, Naomi Tani. En préambule, Nakata n'a pas manqué de faire la comparaison entre ces films érotiques et ses films d'horreur, ajoutant que par trois fois, l'idée de tuer Konuma, réalisateur très exigeant, lui était passée par la tête.

Plus tard, l'Etrange Festival donnait l'occasion de revoir sur grand écran, ou tout simplement de découvrir le classique du film de fantômes japonais, Horreur à Tokaido (également exploité sous les titres Le Fantôme de Yotsuya et Histoires de fantômes japonais). L'oeuvre maîtresse de Nobuo Nakagawa était présentée dans une copie parfaite, rendant ainsi hommage à cette merveille esthétique de tous les plans. Adaptation de la célèbre pièce de Kabuki, Horreur à Tokaido jouit ainsi d'un travail sur le cadre, les couleurs, la musique, absolument remarquable, au cours d'un crescendo émotionnel (un homme hanté par le fantôme de son épouse qu'il a assassinée) qui promet l'enfer à son héros (et on sait désormais quelles sont ses douceurs chez Nakagawa) et le paradis pour le spectateur, une vision d'Eden ambigu qui fait le point final d'une pépite du genre.

Aujourd'hui, au programme, trois films de Karel Zeman, l'Etrange Musique avec Alexander Hacke, People Like Us et Big (auditorium, 20h30), ou encore la délirante nuit auto-défense, avec Le Justicier de New York, Class 84 et Le Droit de tuer, à partir de 00h30.