ETRANGE FESTIVAL 2005: dernière ligne droite

ETRANGE FESTIVAL 2005: dernière ligne droite

Dernier week-end avant la fin de l'Etrange Festival mardi, et encore quelques pépites. Parmi celles-ci, les oeuvres de Karel Zeman. Dans Le Trésor de l'île aux oiseaux (son premier long-métrage) comme dans Sindbad, Zema

Dernier week-end avant la fin de l'Etrange Festival mardi, et encore quelques pépites.

Parmi celles-ci, les oeuvres de Karel Zeman. Dans Le Trésor de l'île aux oiseaux (son premier long-métrage) comme dans Sindbad, Zeman fait preuve d'une même poésie, d'un même talent d'esthète, en jonglant avec les techniques (de la 2D à l'animation de marionnettes), sur son doux rythme de berceuse. L'Etrange Festival a ainsi permis de rouvrir son coffre enchanté, et FilmDeCulte reviendra bientôt sur la filmographie du magicien Tchèque.

La Carte Blanche à Hideo Nakata s'est poursuivie avec Liens de sang, de Tai Kato, dont les Contes fantastiques de l'ère Edo avaient été présentés plus tôt dans le cadre de la thématique fantôme japonais. Liens de sang (le récit en costumes d'un joueur qui, poursuivi par une bande de yakuzas, abandonné par sa mère étant enfant, part à la recherche de cette dernière) est porté par un même soin formel mais ne semble ouvrir ses bras que lors de son dernier tiers, plus en chair et en larmes, là où la longue entrée en matière se fait plus froide. Il reste néanmoins quelques faces à faces émouvants, des échanges humains plus que des duels au bout de la lame.

Ce dimanche était également l'occasion de rattraper l'indispensable Chat fantôme, dont le titre fait également office de pitch (et à vrai dire, de meilleur pitch du monde). Le film de Nakagawa, présenté dans une copie impeccable, souffre de quelques ventres mous, mais se révèle néanmoins être un petit bonheur. De son intro (d'un noir et blanc somptueux, suivant son chemin de mystère) jusque son flash-back en couleurs (avec affrontements en ombres chinoises, jardinets magiques en scope et chat fantôme absolument irrésistible), ce Nakagawa est une curiosité jouissive, élégante et racée, à l'atmosphère totalement délectable. On reviendra également, avec plaisir, sur la filmographie du maître japonais.

La dernière ligne droite est désormais entamée: ce lundi soir, présentation en avant-première de The Piano Tuner of Earthquakes des frères Quay, ou encore des deuxièmes séances pour quelques imposés du Festival (L'Enfer, Sleeping Beauty ou encore La Malédiction des monstres). Retrouvez, en attendant, tout ce qui fait l'actualité du Festival en cliquant sur le lien ci-dessous.

par Nicolas Bardot

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